En toute impunité, Girls vient de commettre son "Second Coming", soit la resucée en roue libre d'un premier effort porté aux nues. "Album" avait quelques bonnes chansons pour lui, et son petit charme naïf en faisait un honnête produit de consommation courante, le Kellogg's Cornflakes du rock indé à gros sentiments. Le générique était visé, comme son titre l'indiquait sans ambages. Le voilà pleinement atteint avec "Father, Son, Holy Ghost"
Il va vite Jeremy. Tellement vite qu’on le perd de vue, laissant passer (perdre ?) le nouvel album "Dream Diaries" sorti cette année, presque dans la confidentialité. Ça va tellement vite d’ailleurs, qu’au stand de merchandising, le dernier LP s’envole en quelques razzias de fans jeunes et masculins, détail étonnant et important. Qu’importe, on rattrape un peu du temps perdu et on s’offre "Splash" avec la très belle couverture signée Julien Bourgeois.
Publié dès 1978, on pouvait craindre que ce livre sombre sur deux écueils : rédigé en pleine furie punk, il aurait pu manquer de distance et sembler dépassé en 2011 ; assemblé par deux proches de Malcolm McLaren, il aurait pu être un ouvrage à sa gloire, et cultiver le mythe du Pygmalion que le manager des Pistols s'est lui-même plu à entretenir. Mais que nenni. The Sex Pistols: Inside Story, selon son titre original, franchit allégrement ces deux obstacles.
Un cri bestial, sorti d'un antre quelconque, débute de manière glaçante cet "Apokalypsis" ; après la pochette et le titre, autres entrées en matière connotées films d'horreur, on pense le décor installé, avec ce parfum suranné (voire un peu ridicule) de film d'épouvante.
Comme les précédentes, l'édition 2011 du festival Eldorado proposait quelques belles découvertes aux côtés d'artistes un peu plus connus. Le mardi 6 septembre, les Anglais de The Leisure Society – déjà loués à plusieurs reprises sur ce site – étaient précédés sur la scène idoine du Café de la danse par deux groupes assez confidentiels, Lightning Dust et Laura Stevenson and the Cans.
L’ex-Diabologum et co-fondateur d'Expérience nous livre une version dépouillée de "notre silence", chanson fleuve de son album solo sorti récemment sur son propre label. Comme toujours chez lui, il y a cette tension rentrée, cette présence féline et cette âpreté qui nous hypnotisent. Chant du soir, chant de crypte.
2010 : année Wild Swans ?", écrivions-nous avec une pointe d'ironie dans la partie "Revenants" de notre bilan de l'année 2009. Revenu des limbes où il flottait depuis des années, le groupe de Liverpool nous avait fait un petit cygne quelques mois plus tôt sous la forme d'un superbe single à deux faces, "English Electric Lightning".
Sorti il y a quelques mois chez les Disques Bien (distr. Abeille Musique), l’album de M-Jo, “Mes propriétés”, est décortiqué chanson par chanson par son interprète et par le compositeur et auteur de la plupart des morceaux, Flóp. La paire prépare pour 2012 "Idiots de nous 2", leur second album sous le nom de M-Jo et Flóp, après le CD-R "Idiots de nous" paru en 2004.
Après avoir chanté l'hiver et chanté l'automne, Michel Cloup ne s'éclaire plus au soleil noir de la mélancolie et affronte le deuil et la dépression avec un certain courage discographique. Faux album solo mais véritable introspection sous forme de brûlot rock, "Notre Silence" reste finalement la meilleure démonstration que "Cette Colère" est restée intacte et ne s'est pas émoussée au fil des années.
Chez POPnews, on n'hésite pas à mouiller son maillot (de bain) pour couvrir le festival Popaganda dans la piscine du sud du sud de Stockholm, état des lieux de la musique pop suédoise du moment avec un soupçon de têtes d'affiches internationales pour attirer jeunes et moins jeunes.
Pratiquement dix ans que Doctor Flake sévit en solitaire en tant que producteur dans un relatif anonymat médiatique. Pas facile d’exister face aux poids lourds du genre auquel on n’a de cesse de comparer sa musique (Dj Shadow, Dj Krush, Kid Koala). Mais la persévérance paie et notre chirursicien musical n’en manque pas.
Après avoir sorti en 2006, "Arche-Lymb" et "Hero Crisis" en 2008, les Nantais nous offrent en cette fin d’été leur troisième album baptisé "Draft Battle".
Elu "album le plus intoxiqué de tous les temps" par le NME, "Screamadelica" refait surface en réédition et live. Passant par la Cigale, Primal Scream mené par un Bobby Gillespie très fourmi nous prouve que l'émulsion dance-rock a tourné en faveur des guitares.
Trois jeunes Anglais se sont laissés happer par les disques du grand frère ! Mais pas de panique : comme bon nombre de leurs compatriotes qui remontent le temps, Lauren, Aaron et Sam sont très attachés à leurs disques de chez Sarah Records.
Jacob Faurholt est un gars du Nord, qui fréquente les Islandais de Seabear et a enregistré son premier album, Dark Hours, avec des membres de Dark Dark Dark. Sur le papier, tout cela n'annonce rien de très réjouissant. Mais que voulez-vous, on est des amateurs de pop dépressive ou pas. Et puis, il se trouve au passage que c'est très beau.
Après Daniel Rossen, le simili-Elvis de Grizzly Bear, c'est au tour de Chris Taylor de s'émanciper de la maison-mère. Le premier aura donné, avec Department of Eagles, une ballade doo-wop d'anthologie : "No One Does It Like You", le second sous le pseudonyme de Cant réussit un album hélicoïdal à la fois plein et creux, alangui et crispant.
A l'origine de "We Are Rising", il y a le drôle de défi proposé à Ryan Lott, tête pensante du projet Son Lux, par la station de radio NPR dans le cadre de son RPM Challenge : composer et enregistrer l'intégralité d'un album dans un délai de 28 jours, pas un de plus.
A l'occasion de son surprenant concert à la Flèche d'Or en juillet dernier, Avigdor Zahner-Isenberg plus connu sous le nom d'Avi Buffalo nous faisait le plaisir de répondre aux quelques questions que nous nous posions à propos de son incontournable premier album, de la suite qu'il compte y apporter et de sa toute nouvelle formation sur scène. Le sympathique garçon n'est pas avare de mots.
A la découverte de "Tamer Animals", deuxième œuvre (oui, on se permet le mot) d’Other Lives, il est difficile de savoir s’il on est là en présence d’une création du futur ou du passé tant l’album semble intemporel. Entre post-rock orchestral et bande originale d’un western d’anticipation, ce quintet d’Américains s’amuse à brouiller les pistes en composant une musique à la croisée des chemins entre indie rock et classique.
Ils sont deux, ils ont éclos au début de l'été... et ce fut une des belles surprises du 7ème Ciel. Perce-neige, une plante fragile mais vénéneuse.
Dans une Angleterre troublée où ce qu'il reste de l'industrie phonographique part en fumée -au sens propre comme au sens figuré- subsistent quelques irréductibles pour lesquels un album ne peut se concevoir qu'en tant qu'objet à part entière.
Petit Fantôme, c'est un membre de plus dans la famille pop bordelaise. Il y a dans celle-ci beaucoup de têtes, beaucoup de talent, et parmi elles, Petit Fantôme trône avec élégance et décontraction.
Rappelez-vous, c’était le temps béni de notre adolescence. On écoutait les Black Sessions de Bernard Lenoir sur France Inter, on lisait encore les Inrocks (la version dos carré-collé, photos en n&b, maquette ultra sobre), la Route du Rock était encore un bébé qui savait à peine marcher. C’était en pleine époque brit pop (Suede, Pulp, Oasis…). Les Catchers venaient de naître dans ce terreau fertile et n’allaient pas tarder à avoir les honneurs de la presse.
On ne présente plus Bertrand Burgalat. On le retrouve à la tête de la bande-originale du film d'Eva Ionesco, "My Little Princess". Une vengeance froide pour celle qui s'est vu voler son enfance : la bande-originale de Bertrand Burgalat avait donc comme lourde tâche de venir illustrer la dérangeante histoire de la réalisatrice.
Mars Red Sky, voilà un nom qui sonne comme un film de science-fiction. Un nom évocateur donc à plus d'un titre. Les amateurs savaient qu'il s'agissait d'un groupe (selon moi) étrangement qualifié de stoner, en tout cas à la belle renommée live. Les autres auraient tort de ne pas se laisser happer par ce disque.
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