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Abstrackt Keal Agram – Abstrackt Keal Agram

ABSTRACKT KEAL AGRAM – Abstrackt Keal Agram
(Monopsone / Chronowax)

ABSTRACKT KEAL AGRAM - Abstrackt Keal Agram Il fallait taper dans l’instrumental pour découvrir les meilleurs albums français à consonnance hip hop de l’année 2001. Après le Butter for the Fat de Tacteel (un EP il est vrai), c’est au tour Abstrackt Keal Agram de s’insérer sur le tard dans nos classements de fin d’année. Outre l’absence de MC et une qualité constante, le disque n’a toutefois pas grand chose à voir avec la petite perle sortie par l’ancien beatmaker d’ATK. L’univers n’est assurément pas le même. Pour découvrir les racines du duo de Morlaix, Lionel Pierres et Tanguy Destable, il faut plutôt se tourner du côté de la noise, en premier lieu, puis de l’électronique, et enfin, naturellement, d’artistes comme Shadow ou plus récemment Prefuse 73.

Evidemment, un tel parcours se ressent très fortement sur l’ensemble de l’album, une collection de plages instrumentales à mi-chemin entre électronique et hip hop, courtes et accrocheuses comme des chansons, et d’une coloration chaque fois distincte. Des premières amours d’Abstrackt Keal Agram demeurent aussi, employés de façon éparse, ici ou là, les instruments de la sainte trinité rock, guitare, basse, batterie. L’élément hip hop se retrouve naturellement dans l’emploi de samples (quelques dialogues notamment), dans les beats et dans quelques scratches épars, assurés par DJ Dude et par DJ Snookut.

Et le tout ne donne que des titres oscillant entre le sympathique et le vraiment très bien. L’alternance entre guitare / batterie et envolées synthétiques de ‘Diskoboy’, les plans cinématographiques de ‘Frankie’, le menaçant ‘Volume AKA’, les guitares de ‘Pas d’Accoutumances’, l’électronique taciturne de ‘Sallad’ sont tous des grandes réussites. Et l’ensemble est agencé avec sens et fluidité, par un duo qui a manifestement appris comment se construit un album.

Sur le papier, et même dans les oreilles, la formule n’a bien sûr pas grand chose de nouveau, même pas en France. Le résultat est toutefois nettement plus solide, sobre et gouleyant qu’un disque, par exemple, de DJ Cam. Signe qui ne trompe pas, A.K.A. a d’ailleurs progressivement pris de l’ampleur depuis la sortie de cet album, avec leur présence aux Transmusicales de Rennes et depuis qu’un petit succès international leur a ouvert la porte d’un autre label que Monopsone, leur prometteuse écurie de départ.

Sylvain

Soupir Articulé
Octagone Vierge
Interlude 1
Frankie
Von Agram
Volume AKA
Pas d’Accoutumance
Ocre Infrarouge
U38
Interlude 2
L’Elément Fédérateur
Diskoboy
Sallad
John Reich

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