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Au Revoir Simone – Still Night, Still Light

AU REVOIR SIMONE – Still Night, Still Light
(Moshi Moshi Records / Cooperative Music) [site] – acheter ce disque

AU REVOIR SIMONE - Still Night, Still LightLa première fois que j’ai aperçu les trois demoiselles, c’était sur une vidéo internet. Elles étaient assises au comptoir d’un bar, côte à côte. Chacune avait un petit clavier posé devant elle. Elles ont commencé à jouer et le lieu a changé. D’un seul coup, c’était la plus belle scène de la ville, elles en prenaient possession avec tellement de naturel. Leurs voix mêlées le temps d’une douceur pop, tandis que les gens autour d’elles ne savaient plus trop quoi faire, sinon les écouter. Tout cela se passait aux Etats-Unis. Une réplique française aurait pu être tournée dans un PMU, avec sur le comptoir les petits gars de Syd Matters. A coup sûr, le tenancier n’aurait plus vendu de pastis pendant des heures.

Après un deuxième album accueilli comme un rayon de soleil en hiver par la critique, on attendait le retour des trois Américaines avec d’autant plus d’impatience que le soleil se fait, justement, de plus en plus pressant, et que leurs comptines pop vont de paire.

Dès les premières secondes de l’album, la magie opère, le son du trio est toujours un bain de jouvence et d’un coup, on s’abandonnerait sur un banc de lycée, le casque sur les oreilles, écoutant "Shadows" assez fort pour que ceux qui nous parlent en deviennent, des ombres. Alternant des titres enlevés ("Another Likely Story", "Knights of Wands") et des ballades inspirées, à l’image de "Take Me As I Am", qui vous replongera immanquablement dans des souvenirs romantiques, le disque est une franche réussite car chaque mélodie fait mouche et appelle un sentiment particulier. Parfois mélancolique mais ne tombant jamais dans la noirceur, l’album, et notamment certains morceaux, se réécoute à l’envi. Et "Only You Can Make Me Happy" est de ceux-là. Par des arrangements d’une grande originalité, on traverse de longs passages instrumentaux, habilement enchaînés (je ne me lasse pas de l’entrée de la mélodie principale, qui aurait sa place dans la bande originale de la quatrième dimension) pour finir sur une partie chantée en forme de morale. Au risque de contracter une acné post-adolescente, je laisserais volontiers l’album dans ma platine tout l’été.

Judicaël

A lire également, sur Au Revoir Simone :
la chronique de « The Bird of Music » (2007)

Another Likely Story
Shadows
All Or Nothing
Knight of Wands
The Last One
Trace a Line
Only You Can Make You Happy
Take Me As I Am
Anywhere You Looked
Organized Scenery
We Are Here
Tell Me

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