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Disques

Automatiq – Automatiq veut juste changer le monde…

AUTOMATIQ – Automatiq Veut Juste Changer Le Monde…
(La Cabine) [site]

AUTOMATIQ - Automatiq Veut Juste Changer Le Monde... Voici une des plus belles Arlésiennes de Lille. Cela fait effectivement de nombreuses années qu’Automatiq, sous des formations diverses mais gravitant toujours autour d’Eddy, le membre fondateur, nous promettait l’enregistrement et la publication d’un premier album. Les démos tournaient chez les copains, on avait des versions intermédiaires, on les savait en studio, des prises de voix par-ci, des bases rythmiques par là. Et enfin, le tout nouveau label La Cabine publie cet opus. Même si depuis la sortie de l’album, la formation a encore radicalement changé, le groupe a réussi à se stabiliser assez longtemps pour graver ces fameuses chansons qu’on avait la joie de découvrir dans les salles de concert. Quinze chansons où les références se bousculent au portillon, mais sont suffisamment assimilées et intégrées pour permettre une grande fluidité. D’une voix désincarnée, Eddy déclame des textes se situant entre l’absurdité du quotidien (sous haute influence de Bakounine), les dérives de la société de consommation et les jeux de mots nonsensiques. Mais, plus que les textes et le certain second degré à y apporter, c’est la dynamique mélodique qui ébouriffe l’auditeur. Comme une fusion entre New Order, The Jesus & Mary Chain et les Zombies, Automatiq révèle des mélodies de très haute volée. "Nature morte" et "Ouvrier Moderne", morceaux les plus posés de l’album, révèlent la fascination du groupe pour The Left Banke, The Zombies et toutes les beautés pop sixties. La mélodie mid-tempo sur "Journée-Type" reposant sur une ligne de basse fluide, des chœurs discrets et une mélodie à la guitare très efficace, la désigne comme une parfaite pop-song. Il y a les hits des concerts, "C’est toujours pareil" et "Tout et son contraire", traversés de furieuses lignes de basses fuzz et de breaks de batterie qui claquent dans l’air, et rappellent que ce sont bien d’anciens membres des Domestics et nouveaux Standards qui sévissent à la section rythmique. Si certains morceaux ne sont peut-être pas indispensables (les deux parties de "L’Absurdité du monde"), l’album trouve sa véritable conclusion avec le morceau emblématique du groupe, "Les perdants ne sont jamais magnifiques", lente descente aux enfers à la croisée de Joy Division et des visions bruitistes de My Bloody Valentine. Les larsens fusent, les claviers apportent une désespérance toute particulière à ce morceau qui reste le pinacle de cet album et des prestations scéniques du groupe.

Frédéric Antona

Tout et son contraire
Ton Serial Killer préféré
Je veux juste
Via Bagdad
Light
L’Absurdité du monde
Nature morte
Poison pané
Journée-type
C’est toujours pareil
Ouvrier moderne
Johnny qui Nicolas quoi
L’Absurdité du monde 2
Les Perdants ne sont jamais magnifiques
Ma Chanson est une sonnerie

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