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Disques

Bravecaptain – All Watched Over By Machines Of Loving Grace

BRAVECAPTAIN – All Watched Over By Machines Of Loving Grace
(Wichita Recordings / V2) – [site]

BRAVECAPTAIN - All Watched Over By Machines Of Loving Grace Resituons brièvement : Martin Carr fut tout au long des années 90 le guitariste et unique compositeur des Boo Radleys soit, pendant près de dix ans, rien moins que l’un, si ce n’est le meilleur songwriter de la planète pop! Suite au split des Boo, il part en aventures et devient en 2000 Bravecaptain, super héros, décidé à faire tomber toutes les barrières entre chapelles musicales. Il nous livre ici son quatrième album. Pour avoir suivi de près ses travaux, parfois proches de l’expérimentation, sur son site peu avare en mp3, et après son album "Advertisments For Myself" qui partait un peu dans tous les sens, je m’attendais à tout sauf à ça. Et ça, c’est tout simplement le plus doux des disques qu’il m’ait été donné d’écouter cette année. Non pas qu’"All Watched Over By Machines Of Loving Grace" soit lisse ou inoffensif, bien au contraire, mais Martin Carr nous présente là une face mi-apaisée/mi-torturée qu’on lui connaissait peu. Du coup, sans se départir de ses velléités de défricheur musical, bricolant ses sons, arrachant ses rythmiques, déconstruisant ses pop-songs, il confectionne les seuls anti-tubes à chanter sous la douche que l’on connaisse. Tout simplement moderne, la pop de Carr (car elle n’appartient qu’à lui) puise autant dans le dub, le hip-hop et l’electronica que dans la musique californienne des sixties. Moins biscornu que sur ses dernières productions, chaque titre apporte son lot de fraîcheur et d’innovation. Comme à son habitude, Martin Carr nous offre donc un capharnaüm mais il a, cette fois, eu l’amabilité de trier un peu son bordel. Par ailleurs, sa voix, longtemps son point faible, prend avec les années de plus en plus de chaleur ("Big Black Pig Pile") et d’assurance ("Flow Machines"). Mais la présence de Sice, son complice de toujours et chanteur des Boo, sur le morceau "Good Life" nous fait une fois de plus regretter le mensonge du slogan "Boo Forever!" car, sur ce registre vocal, décidement, personne ne soutient la concurrence. On suivrait au bout du monde ce capitaine Achab, buté dans sa démarche et si doué pour mener sa barque contre vents et marées. Et, parce qu’il le sait pertinemment, parce qu’il a déjà partie gagnée, Carr s’offre en final, avec "Weaponized", une superbe machine à groover. Un OVNI de fin d’album, efficace à souhait, tuerie de dance floor. Avec du talent, la fête est plus folle. "Say Captain, Say Wot You Want".

Pimousse

All Watched Over By Machines Of Loving Grace
Into This Air
Every Word You Sound
Metamorphic Rocks!
Flow Machines
Good Life
Bethesda
Little Giant
Big Black Pig Pile
Weaponized

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