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Disques

Dirty Pretty Things – Waterloo to anywhere

DIRTY PRETTY THINGS – Waterloo To Anywhere
(Mercury/ Universal) – acheter ce disque

DIRTY PRETTY THINGS - Waterloo To AnywhereIl y a une vie après The Libertines. Carl Barât, quelques mois après son ex-comparse Pete Doherty, donne (enfin) à son tour de ses nouvelles. "L’autre" compositeur-chanteur-guitariste du feu groupe revient aux commandes des Dirty Pretty Things, et offre un parfait exemple de changement dans la continuité, puisque le voici désormais entouré… de son ancien batteur et du guitariste "doublure" de Doherty lors de la tournée d’adieu des Libertines. C’est dire si la transition s’amorce en douceur.
Enfin, en douceur, façon de parler – "Deadwood", excellente et fulgurante entrée en matière, de même que le single "Bang Bang You’re Dead", aussi acéré qu’entraînant, montrent assez qu’en effet, le phénix rock’n’roll peut renaître de ses cendres.
Pourtant la résurrection ne convainc pas complètement. L’album, à l’écoute, se révèle "seulement" agréable. Si l’énergie et la fougue sont bien au rendez-vous (et pour reprendre le titre du morceau le plus agité, "You Fucking Love It", pas vrai ?), le groupe, qui enchaîne les titres pied au plancher, ne mise que sur cette seule option, au risque de laisser l’auditeur KO debout. L’on ne peut que déplorer l’absence de véritable moment d’apaisement, d’autant que la démonstration de force s’effectue aux dépens des mélodies – certes, on est encore bien loin du tout-venant du rock FM, mais l’on reste aussi relativement éloigné des sommets que les Libertines, hier, nous avaient habitués à fréquenter.
A l’inverse du "Down in Albion" des Babyshambles, album-fleuve décousu et éparpillé, c’est sans doute par sa concision que pèche "Waterloo to Anywhere" (11 titres, 33 minutes) : trop fermement canalisé, refusant toute digression, il manque d’air autant que de souplesse et de saveur. La production, terne et impersonnelle, n’arrange pas les choses – le travail de l’ex-Clash Mick Jones avec les Libertines, qui, tout en simplicité et en subtilité, excellait à mettre en valeur la nervosité des morceaux, se fait ici cruellement regretter.
Dommage, car incontestablement, Les Dirty Pretty Things ont un potentiel énorme. Il ne leur reste plus qu’à réussir à en tirer meilleur parti. Barât chante sur le premier titre "Something’s gonna change" : c’est ce qu’on attend avec impatience…

Aurélien Gaidamour

Deadwood
Doctors and Dealers
Bang Bang You’re Dead
Blood Thirsty Bastards
The Gentry Cove
Gin & Milk
The Enemy
If You Love a Woman
You Fucking Love it
Wondering
Last of the Small Town Playboys

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