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Concerts

Dominique A au Krakatoa le 22/05/2015

Le Français a su faire se déplacer les foules, et si pour “Vers les lueurs”, Dominique A avait rempli la Rock School Barbey, c’est cette fois-ci le Krakatoa (bien plus grande capacité) qui est rempli jusqu’à la gueule, tant et si bien que, les discussions avec les copains “aidant”, je ne vois ni n’entends (presque) rien de Valoy, en première partie. Les échos positifs seront toutefois majoritaires.

Dominique A 

Le public, plus âgé qu’à l’habitude au Krakatoa, est concentré sur son objectif. Difficile dans ce cas-là de se rapprocher des premiers rangs, il faudra donc composer avec un petit éloignement. Celui-ci nuira d’ailleurs plus à la vue qu’au son, très bien en place. C’est pourtant sur celui-ci que va résider mon seul bémol, bien personnel je pense : le choix d’une formation somme toute rock (guitare – basse – batterie et seconde guitare / claviers) m’a fait ressentir quelques manques sur certains morceaux issu d’”Eleor”. Malgré le talent indéniable du groupe, j’y aurais bien ajouté un peu de cordes. Ceci étant dit, le concert resta dans les hautes sphères.

Dominique A

Il fut tout d’abord remarquable par sa constance, sa durée aussi (presque 2h15), son éclectisme. Il y eut beaucoup du dernier disque, forcément, avec un “Cap Farvel” en entrée, avant de jouer rapidement “Par le Canada”, le magnifique “Les nouvelles vagues”, avant de placer vers le milieu de set “Semana Santa” ou “Celle qui ne me quittera jamais”. Intercalés, il y a aussi eu de nombreux titres de “Vers les lueurs”, dont la valeur ne s’émousse absolument pas. Dominique A a toujours la même présence, avec à ses cotés le toujours très expressif Jeff Hallam, et le public, bien que calme, n’hésite pas à échanger avec le musicien. (“A poil” gueule un type dans la salle, réponse : “Déjà ?”. On a même eu droit à une dédicace à deux petites filles : “Je n’en fais jamais d’habitude, mais c’est pour des enfants…”)

Dominique A

Les quatre musiciens ne semblent montrer aucun signe de fatigue, et tant mieux car on s’aventure sur de magnifiques versions de “L’Océan” (sublime), “Eleor”, le magnifique “Ce geste absent” ou la toujours poignante “Le Convoi”. Plus d’une heure et demie après le coup d’envoi, Dominique A et ses musiciens prennent une courte pause. Le retour les voit se pencher sur de plus vieux titres, parfois peu attendus, à l’instar de « Marina Tsvétaeva », introduit par le chanteur, ou « Retour au calme » et « Retrouvailles ». Une manière intelligente de baliser le chemin vers « Le courage des oiseaux », dont la force émotionnelle résiste admirablement aux années qui passent. Un second rappel suivra, l’occasion de regarder une fois de plus « L’Horizon », avant une ultime révérence du chanteur, qui laisse une foule ravie. Dominique A éblouit encore par son talent et sa générosité, et ça fait un moment que ça dure. Pourvu qu’il en soit encore ainsi longtemps.

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