HOPE SANDOVAL & THE WARM INVENTIONS – Bavarian Fruit Bread
(Rough Trade/import)
Yvan Attal doit adorer ce disque. Parce qu’il était fan de Mazzy Star, et aussi parce que l’un des morceaux s’intitule Charlotte. Yvan Attal a bien raison. Bavarian fruit bread, qui vient rompre dans un murmure un quasi-silence de cinq ans, est une œuvre d’une beauté insolente, comme son interprète. La plus sublime des hôtesses d’Air France a remplacé David Roback (seule personne remerciée dans le livret) par l’ex-My Bloody Valentine Colm O’Ciosoig, mais rien n’a vraiment changé, ou si peu. On retrouve la voix d’enfant perverse et boudeuse qui nous avait tant ensorcelés sur Blue Floweret Fade Into You, encore plus nue, plus économe de ses effets que par le passé. Tout l’attirail du folk séraphique l’accompagne, guitares acoustiques (dont celle du légendaire Bert Jansch sur deux morceaux), harmonica, glockenspiel, écho. L’ensemble est rehaussé, comme chez Mazzy Star, de discrètes touches de psychédélisme, mais sans les dérives parfois fumeuses d’hier. On devine aussi l’influence, discrète, de la musique répétitive sur certaines fins de morceaux aux ad lib parfaitement envoûtants. Les plus belles chansons semblent comme suspendues -ou abandonnées- entre un gouffre et le paradis : exactement là où elles nous emmènent. On a bien du mal à en repartir.
Vincent
Hope
Suzanne
Butterfly Morning
On The Low
Baby Let Me Go
Felling Of Gaze
Charlotte
Clear Day
Bavarian Fruit Bread
Around My Smile
Lose Me On The Way