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Johan Asherton – Cosmic Dancer : a Tribute to Marc Bolan

JOHAN ASHERTON – Cosmic Dancer : A Tribute To Marc Bolan
(The Hot Line records / Anticraft) [site] – acheter ce disque

JOHAN ASHERTON - Cosmic Dancer : A Tribute To Marc BolanJohan Asherton fait ici ressurgir le fan qui est en lui. Je pense qu’il ne s’offusquera pas si nous avançons que sa musique n’aurait pas été tout à fait la même sans l’œuvre de Marc Bolan et T.Rex. La trajectoire de cet artiste crucial des seventies traumatisa durablement Asherton, qui lui consacra même un ouvrage, "Marc Bolan et T.Rex : Histoire d’un garçon du 20ème siècle", en 1995. Il parsema également son riche parcours discographique de reprises piochées dans la discographie du Metal Guru. Sur une vingtaine d’années, Johan constitua doucement un corpus de reprises qui sont aujourd’hui compilées au sein de ce tribute. Cette démarche est aussi passionnante que frustrante. Passionnante car c’est l’occasion de voir l’un des plus grands – et talentueux- fans français de T. Rex s’attaquer à ces manifestes glam-rock, entreprise d’autant plus intéressante qu’Asherton, s’il reprend des incontournables tels que "Monolith", "Hot Love" ou "Cosmic Dancer", exhume également des perles méconnues, à l’image de "Chrome Sitar", "Nijinski Hind" ou "Frowning Atahualpa". L’occasion donc de se replonger dans ces œuvres sur lesquelles le temps n’a que peu de prises. Johan ne se saisit que peu de fois de sa guitare électrique, Bolan est ici largement évoqué sous un angle acoustique et épuré, marque de fabrique d’Asherton depuis maintenant plusieurs années. L’électrique est dégainée sur un "20th Century Boy" assez brouillon, avec une voix noyée dans le mix, et sur "Hot Love", accompagnée de synthés assez peu appropriés. La présence de ces deux titres, assez datés en termes de production, dénote quelque peu par rapport au reste de l’album. Mais l’album contient aussi des moments de grâce : "Monolith" et ses guirlandes de guitares 12 cordes, traversée par une slide lumineuse, "Suneye" et ses contre-chants féminins, ou enfin, en clôture de l’album, une magnifique version de "Dandy in the Underworld", définition qui correspond tant à l’auteur qu’à l’interprète. Asherton place même en morceau caché la maquette de"From Blenheim Crescent to Cheyne Walk" premier morceau figurant sur son premier album, "God’s Clown". Ce morceau, qu’on jurerait interprété par Marc Bolan lui-même, et qui marque symboliquement les débuts de la carrière de Johan Asherton, figure ici pour nous rappeler que T.Rex et Marc Bolan constituent la pierre angulaire dans le développement artistique de Johan Asherton.
Frustration, disais-je ? Oui, en quelque sorte, car cet album de reprises nous rappelle que cela fait quelques années que Johan Asherton ne nous a pas gratifiés d’un album original -bien que le nouvel album soit attendu courant 2008- et cela nous manque cruellement. Même si une reprise en dit souvent plus sur soi qu’un morceau original. Mais je lui pardonne l’attente. Celui qui joua sur "La ville" de Daniel Darc peut, à mon sens, se voir pardonner beaucoup de choses.

Frédéric Antona

Chrome Sitar
The Visit
Monolith
20th Century Boy
Cosmic Dancer
Nijinski Hind
Suneye
Frowning Atahualpa (My Inca Love)
Hot Love
Lady
Dandy in the Underworld

 

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