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Concerts

La Maison Tellier, 22 mars 2019, l’Entrepôt (Le Haillan)

C’est quelques minutes seulement avant le début du concert que je pénètre dans la salle de l’Entrepôt au Haillan (Gironde) et que j’ai la confirmation de ce que laissait entrevoir le programme : il n’y a pas de première partie, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. Bien installé au premier rang, j’ai une vue imprenable que la scénographie qui rappelle l’univers visuel du dernier disque de la Maison Tellier. Alexandre, Alphonse, Helmut, Léopold et Raoul Tellier : les cinq musiciens ont revêti le bleu de travail, bleu de chauffe qui ne les empêche pas de commencer pied au plancher.

La Maison Tellier 01

Sans surprise, la setlist se concentre quasi exclusivement sur “Primitifs modernes”, leur “sixième accouchement” comme ils disent. Très réussi une fois de plus, le disque comporte son lot de belles chansons qui trouvent en live une interprétation fidèle mais parcourue d’une énergie assez frappante. Raoul à la guitare, la section rythmique carrée formée par Alphonse et Alexandre accompagnent à merveille le souffle tour à tour mélancolique ou éruptif de Léopold à la trompette, et l’ensemble est totalement réjouissant.

La Maison Tellier 02

Jamais avare de bons mots, Helmut au chant invite rapidement le public à se lever (nous sommes en effet assis) en même temps qu’il tombe la veste. Les nouveaux titres séduisant rapidement l’auditoire, qui peut apprécier l’élégance de “Laisse-les dire” (qu’Helmut dédiera à une ancienne camarade de collège ou lycée), l’énergie de “Fin de race” ou “Les Apaches”, qui derrière leur aspect classique pour la formation se marient très bien avec les titres les plus originaux du nouveau disque. Il y a par exemple les claviers de “La Horde”, l’ouverture pop de “Primitifs modernes” ou cette incartade impromptue avec le “Désenchantée” de Mylène Farmer qui sonne étrangement très juste dans le concert. Si l’on peut reprocher l’absence de quelques titres de plus du précédent disque (seul “L’Amazone” et une version sublimement dépouillée de “Haut, bas, fragile” trouveront place dans la setlist), il n’y pour autant rien à redire sur l’heure et demie passée avec cette famille-là. Généreux, à l’entrain contagieux, La Maison Tellier a confirmé avec brio que ces excellents artisans sur disque forment aussi une très belle formation live.

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