Loading...
Disques

Spearmint – A Different Lifetime

SPEARMINT – A different lifetime
(Hitback / Poplane)

SPEARMINT - A different lifetimeLa dernière fois qu’on a rencontré Spearmint à l’occasion de leur deuxième album il y exactement un an, on était resté sur un sentiment mitigé. Du genre « peux mieux faire ». Après un premier album flamboyant, il y a exactement deux ans (c’est le côté franc-comtois de Spearmint, voyez-vous), c’était presque une mauvaise note (presque). C’est donc avec air dubitatif qu’on se lance dans l’écoute de « A different time », la pop anglaise ayant la fâcheuse habitude des feux de paille. Cela dit, c’est aussi un peu pour ça qu’on l’aime cette brave pop anglaise.
Cette fois Spearmint a pris le parti de la lenteur, de douces balades amoureuses, d’atmosphères apaisées. Alors que Spearmint se trouvait auparavant à la croisée de « Temptation » de New Order et de « Babies » de Pulp, désormais Spearmint greffe le « Live bed show » des mêmes Pulp à « Sing » de Travis. Le ralentissement de la cadence (le sautillant « We’re going out » des premières heures est bien loin) fait malheureusement ressortir le chant approximatif de Shirley Lee. Néanmoins, à l’instar de David Gedge, les limites vocales de ce bon gars font paradoxalement le charme des titres de « A different lifetime ». Cette voix un peu rebutante à la première écoute se révèle très attachante sur la longueur (notamment le merveilleux titre « A different lifetime » planqué jalousement au fond de l’album). Cet album se mérite définitivement sur plusieurs écoutes, plusieurs écoutes qui laissent entrevoir des trésors mélodiques et une dynamique insoupçonnée. En tout cas, les chansons de Spearmint paraîtront toujours plus sympathiques que les suppositoires infligés douloureusement à nos oreilles par ces tronches de serpillière de Starsailor.
D’aucuns pourront percevoir Spearmint comme une ultime vaguelette britpop… pfff … cinq après la guéguerre Blur-Oasis (finalement gagnée par les premiers pour cause de vacances US et perdue par les seconds pour cause d’immobilisme crétin). Alors peut-être que oui. Au même titre que Ooberman ou Trash Can Sinatras, Spearmint se contente de ciseler des chansons pop délicates. Celles qu’on chante devant le miroir de la salle de bain en se prenant pour un chanteur de variétés seventies à grosses rouflaquettes.

Mister Modular

It will end
Distant star
Stealing beauty
Julie Christie!
Suddenly
Scottish pop
Wrapped up together
The moment in my mind
Go
The flaming lips
Solace
A different lifetime
Single again
« I’m so sorry… »
« … you are forgiven »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *