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Trash Palace – Interview

Avant la sortie de son album « Positions », Dimitri Tikovoï, jeune producteur français et tenancier du Trash Palace a accepté de nous en faire une visite guidée.

Je vis à Londres depuis 5 ans. Je suis parti parce que je ne tenais pas à faire de la musique en France, ça ne m’inspirait pas tant que ça. J’aime travailler avec des gens, collaborer, donc je ne voyais pas trop ce que j’arriverai à achever ici, donc je suis parti. A l’époque, j’écoutais PJ Harvey, Tricky, Björk, Massive Attack, j’avais une grosse influence anglaise donc je suis parti là-bas. J’ai commencé à travailler comme réalisateur avec des anglais comme Michael J. Sheehy, Cranes, John Cale, Raspoutina, Placebo. Mon travail de réalisateur s’est fait au fur et à mesure.

A la base, tu es musicien ?
Oui, je suis batteur. J’ai commencé à faire de la musique à l’âge de sept ans. Je suis issu d’une famille de théâtre, de comédiens et metteurs en scène. A quatorze ans, j’étais sur la route, à jouer en tant que batteur. Dès que j’ai gagné un peu de sous, je me suis acheté un ordinateur, un Atari, et j’ai commencé à bidouiller avec la musique electro et faire des choses bizarres, en mélangeant l’attitude rock, qui est ma base, et le côté un peu plus chirurgical et bidouillage de la musique électronique.

Quand tu es arrivé à Londres, tu avais des contacts pour te retrouver quelques années après à travailler pour John Cale ou Placebo ?
J’avais zéro contact (sourire). Je suis parti parce que rester en France, je ne voyais pas où cela me mènerait. Cela risquait de m’emmener dans quelque chose dont je n’avais pas envie. Au début, ça a été très dur. De fil en aiguille, j’ai rencontré une personne qui m’a présenté à une autre personne qui a entendu ce que je faisais et a plu. Des connexions sont nées. Le projet Trash Palace est né la première année où je vivais à Londres. je n’avais aucun boulot, je passais mes journées à regarder la télé et essayait d’apprendre l’anglais. Les Anglais sont assez obsédés par la description du sexe (sourire). Je pense que c’est un peuple assez frustré. (Il cherche ses mots …) une île … C’est à cause de l’insularité. Comme ils ont sans arrêt des émissions télé sur le sexe, j’ai décidé de partir sur ce thème : j’ai trouvé que c’était assez provocant de rentrer un peu dans le vif du sujet d’une manière qui ne soit pas scolaire.

D’être trash …
Exactement ! Je trouve que dans la musique, malheureusement, le sexe est souvent abordé d’une manière pot de yaourt, à la Britney Spears.

Du bout des doigts ?
Oui : on te vend des espèces de filles qui se trémoussent. Ce n’est que de la suggestion de poupées Barbie et de mecs avec des grosses bites. Il n’y a pas grand chose derrière. Le sexe, c’est pas ça. C’est pas ce côté absurde. La sexualité est quelque chose de plus profond.

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