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Disques

Violet Indiana – Russian Doll

VIOLET INDIANA – Russian Doll
(Bella Union / Chronowax)

VIOLET INDIANA - Russian DollA la sortie du dernier album solo de Robin Guthrie, "Imperial" on a pu redécouvrir, non sans un certain plaisir, l’ambiance Cocteau Twins, même sans la voix de Liz Frazer. La joie des fans était d’autant plus grande en découvrant le deuxième album de Violet Indiana, un autre projet monté par Guthrie, accompagné par la chanteuse Siobhan de Mare. On a presque envie d’en parler comme si c’était de nouveaux albums Cocteau Twins et c’est difficile de ne pas comparer, faire des classements, ou douter.

Le titre déjà, "Russian Doll", évoquant les poupées-gigogne, pourrait indiquer un embo »tement, mais de quoi ? Du temps, entre style ancien et nouveau ? On reconnaît çà et là les accords de guitare distordue si identifiables qui ouvraient les morceaux sur "Blue Bell Knoll" ou "Victorialand". Ou s’agit-il de l’enchâssement des morceaux eux-mêmes, dans une succession hypnotique et séduisante ? Dans tous les cas, les adorateurs de Liz Frazer resteront sceptiques, la voix de Siobhan, assez belle et acidulée, n’est pas à la hauteur. Son grain rappelle pourtant, par moments, celle d’une autre "diva pop" : Alison Moyet. Constatant aussi que composition et arrangements sont moins osés que sur les légendaires albums de Cocteau Twins, je vais essayer d’effacer ma mémoire, et d’en parler comme d’un album inconnu que je viens de recevoir (tâche moins facile qu’elle n’en a l’air). Je découvre donc un disque de pop cool, par moments même plein de sensualité – "The Visit" ou "Touch Me" -, et qui n’hésite pas à assumer avec classe des ambiances proches du lounge, comme sur "Quelque Jour". La production est soignée et… et puis zut ! je n’arrive pas à éviter les comparaisonsÊ: je trouve bizarre la façon de gommer la texture et l’éclat parfois strident des guitares d’autrefois, comme une version "pop-litiquement correcte" et assourdie des Twins. Je trouve amusante la suggestion des paroles de "New Girl", chantées avec un aplomb persuasif : "I’m his new girl / I’m his blue girl", comme si on essayait de justifier la présence de "celle-qui-n’est-pas-Liz-Frazer". Malgré le poids du passé, l’album se laisse écouter avec plaisir, mais la musique de Guthrie n’arrive plus à étonner comme auparavant, dans un paysage électro-pop où plusieurs autres groupes devraient être nommés pour le titre de "Cocteau Twins du XXI-ème siècle".

Gabriel

Never Enough
Quelque Jour
(My Baby Was A) Cheat
New Girl
The Visit
You
Touch Me
Innocent
Beyond The Furr
Close The World

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