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Disques

Alex Turner – Submarine

Alex Turner - Submarine

Bon, c’est un fait, je n’aime jamais autant le travail d’Alex Turner, Arctic Monkey en chef, que lorsqu’il s’échappe de son groupe d’origine. Son side project, The Last Shadow Puppets, a produit ce qui restera pour moi le plus bel album de 2008 et, plus généralement, l’un des plus mémorables des années 2000. Le revoilà en solo sous la forme d’un EP qui servira de bande originale au film « Submarine » du réalisateur anglais Richard Ayoade. Et force est de constater qu’une fois encore, je suis conquis par le timbre de voix juvénile du bonhomme et ses compositions douces-amères.

Le 6 titres débute par une courte intro qui pose parfaitement l’ambiance toute en douceur de cette première escapade en solo, tout en annonçant le sommet que sera le « Stuck On The Puzzle » version longue rencontré un peu plus loin. Vient ensuite « Hiding Tonight » avec ses faux-airs de chanson des 50′s. Turner est décidément passé maître dans l’art de revisiter la musique de la moitié du XXe siècle. On appréciera tout particulièrement le son d’orgue qui accompagne avec délicatesse la voix de l’Anglais.

Je passe rapidement sur « Glass in the Park » qui est peut être le titre le plus faible et et le plus monotone de l’EP pour glisser directement au très dylanesque « It’s Hard To Get Around the Wind ». Une guitare, une jolie rengaine, manque peut être simplement un peu d’âpreté au timbre de Turner pour faire de ce morceau un véritable classique. C’est au tour de « Stuck on the Puzzle ». Ébauché donc pendant l’introduction, ce titre est à la fois le plus pop, le plus Artickien (ou Last Shadow Puppetien au choix…) des 6 titres de ce « Submarine ». Et là, franchement, je suis fan. Une mélodie imparable, une orchestration rock… mais pas trop, du bon Turner indubitablement. Nous ne sommes pas au niveau d’un « My Mistakes Were Made For You » mais tout de même, quelle science de la mélodie !

Tout se finit par « Piledriver Waltz », encore un très bon morceau, construit  sur une intéressante rupture rythmique entre couplet et refrain, mais qui se termine de manière bien trop abrupte à mon goût ! Et voici d’ailleurs qui résume bien mon sentiment à l’écoute de cette BO : l’insatisfaction, sinon même la frustration. Car il faut le dire, tout cela s’arrête bien trop vite et c’est avec l’envie d’en entendre bien plus que l’on achève la découverte (la dégustation ?) de ces quelques titres. Le gamin de Sheffield prouve malgré tout, s’il en était encore besoin, qu’il est en mesure de tutoyer les plus grands et l’on a hâte qu’il s’essaie enfin à un vrai premier album en solo ! (et si possible un 2e avec TLSP…)

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