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Beck – Modern Guilt

BECK – Modern Guilt
(XL Recordings) [site] – acheter ce disque

BECK - Modern GuiltJ’irai droit au but : Beck nous livre ici une pièce magnifique. Je pourrais même aller jusqu’à dire sa meilleure. On savait l’Américain particulièrement doué, mais il faut bien admettre que ses albums ont toujours eu du mal à convaincre de bout en bout (à l’exception d’"Odelay", peut-être, et encore !), tant le touche-à-tout a une fâcheuse tendance à les polluer avec un tas d’incursions dispensables, voire carrément énervantes et/ou inintéressantes. Eh bien, ce n’est pas le cas de "Modern Guilt", qui colle admirablement bien à la route, sans jamais, ne serait-ce qu’un instant, feindre le dérapage. Alléluia, enfin un disque du Sieur Hansen que l’on peut écouter d’une traite (en même temps, il ne dure que trente-trois minutes), et réécouter et réécouter encore -bref, le pied quoi.

Mais quelle est donc la clé de cette réussite ? Serait-ce la superbe production signée Danger Mouse (aux manettes sur "The Grey Album", mashup du "White Album" des Beatles ; ou encore sur l’album de "The Good, the Bad and the Queen") ? La maturité peut-être ? Il y a sans doute un peu de tout cela. Outre les qualités nées de sa collaboration avec Danger Mouse, Beck confie avoir travaillé sur cet album comme jamais il ne l’avait fait auparavant. Et plutôt que de s’évertuer à dissimuler des failles derrière des arrangements stériles, il a préféré se concentrer sur la qualité et exprimer, en un minimum de temps, plus qu’il n’en aurait dit, par le passé, sur la longueur.

Le résultat : un diamant ouvragé, étincelant et exempt d’impuretés. De quel plus joli mea culpa pouvait-on rêver ? Le précieux joyau compte donc dix facettes, toutes plus brillantes les unes que les autres. Au menu : la marque de fabrique Beck, définitivement vintage, mêlant excellemment sonorités modernes ("Replica") avec l’atmosphère sixties / seventies. Ce serait tenir un discours creux que de vouloir en dire plus. Je n’ai même pas envie de vous parler de l’intervention futile de la pourtant talentueuse Chan Marshall (Cat Power). Non, tout est dit et, à l’instar de Beck, je préfère me concentrer sur l’essentiel plutôt que de m’étendre inutilement sur le sujet en enfonçant des portes déjà grandes ouvertes. Allez hop ! Filez donc acheter ce splendide album.

David Vertessen

A lire également, sur Beck :
la chronique de « Sea Change » (2002)
la chronique de « Mutations » (1998)

Orphans
Gamma Ray
Chemtrails
Modern Guilt
Youthless
Walls
Replica
Soul of a Man
Profanity Prayers
Volcano

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