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Disques

Cousteau – Sirena

COUSTEAU – Sirena
(Palm Pictures / Naïve)

COUSTEAU - SirenaIl y a deux ans la découverte de l’univers de Cousteau avait été l’occasion de se ressourcer. Leur premier album « The Last Good Day of the Year » était l’un de ces disques qui s’imposent nonchalamment et se révèlent de plus en plus indispensables à chaque écoute. En mélangeant les arrangements riches et luxuriants de Bacharach avec les ambiances de bars de nuit enfumés un peu glauques chers à Tom Waits, le quatuor anglais avait réussi à se tailler une place de choix dans ma discothèque. Autant dire que j’attendais « Sirena » de pied ferme !

L’album commence plutôt bien, avec la même nonchalance, le même mélange de jazz-easy-listening-soft-rock-pop-lounge que son prédécesseur et dès la troisième chanson la présence d’un tube en puissance est indéniable. « Talking to Myself » est imparable. Il tire le meilleur de la voix chaude de Liam McKahey et plonge au plus profond des arrangements langoureux, riches et pourpres. Irrésistible. Et puis le charme se brise ou plutôt non, il s’use. On ne s’ennuie pas sur « Sirena », le temps est comme en suspension, mais il n’y a pas d’excitation non plus. En fait, après quelques écoutes, je me suis rendu compte que la différence entre « Sirena » et « The Last Good Day of the Year » c’est que « Sirena » est un bon album sur lequel le groupe a essayé, intentionnellement de refaire ce qu’il avaient fait de façon excellentissime et sans trop savoir comment sur le premier. En tentant de remplacer les cuivres du premier par des orgues trop bien maîtrisés sur le second le groupe a quelque peu aseptisé sa création. Il faut attendre « She Bruises Easy » en fin d’album pour retrouver ce qui fait le charme incomparable de Cousteau.

Alors que reste-t-il à "Sirena" ? Des arrangemens superbes et chauds, un tube imparable, des ambiances entre Scott Walker et Pulp (période "Fear") mais malheureusement un résultat un peu décevant par rapport à « The Last Good Day of the Year ». Malgré tout ce disque vaut largement le détour pour le simple fait qu’il ne pille ni le punk ni le new wave. Il respire l’intégrité et la voix de Liam McKahey est véritablement à part.

Gildas

Nothing so bad
(Damn these) hungry times
Talking to myself
Peculiary you
Salome
Please don’t cry
No medication
After the fall
Last secret of the sea
Heavy weather
She bruise easy
Have you seen her

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