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Disques

Dirty Projectors – Lamp Lit Prose

Dirty Projectors - Lamp Lit Prose

On se souvient encore de « Bitte Orca », c’était au milieu de l’année 2009, le cinquième album de Dirty Projectors nous avait marqué par son brassage des sonorités de l’époque. Le groupe y croisait guitares acoustiques avec un maximum d’arrangements possibles pour écrire une sorte de pop mutante et lumineuse que l’on réécoute encore avec surprise. Depuis, on avait étrangement gardé une certaine distance avec « Swing Lo Magellan » pour lequel on ne sut trouver la patience d’aller jusqu’au bout ainsi qu’un disque sorti l’année dernière, marqué par la rupture entre David Longstreth et Amber Coffman, dont le chant et la guitare ont accompagné une bonne partie de la discographie du groupe.

Il va sans dire que les compositions de « Lamp Lit Prose » savent maintenir notre attention sur une  quarantaine de minutes qui finissent par ressembler à un tour sur le grand-huit de la pop. David Longstreth semble vouloir se soigner de la grisaille ambiante en comblant le plus possible chacun des morceaux par le plus d’idées musicales, le tout avec une joie visiblement sincère. L’enchainement « Right Now », « Break Thru », « That’s a Lifestyle » et « I Feel Energy » semble se nourrir du folk lumineux, des arrangements modernes du hip-hop et de certaines constructions étrangement heureuses en provenance du prog-rock. Alors oui, cela peut faire beaucoup pour certains, mais quel plaisir d’écouter le trop-plein musical de « Zombie Conqueror » ou la belle douceur tranquillement jazzy de « (I Wanna) Feel It All » que Dirty Projectors nous sert en guise de conclusion.

Happé par cette richesse sonore, on ressort presque hypnotisé par l’ensemble de ce disque qui finit par toucher au splendide tant la prise de risque de cette assemblage sonore se révèle payante jusqu’au bout. Après le dernier album de Superorganism, c’est la seconde fois cette année que nous parvient un disque qui soit autant habité par un immense sentiment de jubilation, une sorte de contentement en réponse à l’ambiance générale plutôt morose, un refuge joyeux. Remercions David Longstreth pour cette richesse mélodique quasi-inépuisable.

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