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Feeder – Silent Cry

FEEDER – Silent Cry
(The Echo Label / PIAS) [site] – acheter ce disque

FEEDER - Silent CryAvec ce 6ème album, Feeder va encore tenter de s’imposer dans le reste de l’Europe comme un groupe de rock qui compte, alors qu’ils sont déjà très populaires en Angleterre. "Silent Cry" succède donc à "Pushing the Senses" (entre les deux s’est intercalé un best-of écoulé à 500 000 exemplaires), et on retrouve ainsi tout ce qui faisait l’identité de Feeder. Grant Nicholas, le chanteur-guitariste de la formation a beau annoncer que son songwriting a changé, ou encore que c’est le disque le plus direct qu’ils aient jamais fait, l’objectif reste le même : réaliser le grand écart entre "rock de stade" et un format pop-rock plus intime. Le trio ne s’embarrasse donc pas trop de formalités : cordes parfois omniprésentes, mélodies calibrées, chant et paroles soft. Le plus suprenant peut-être, c’est que Feeder fasse de ces ingrédients, à première vue lourdingues, un gâteau que l’on prend plaisir à grignoter par moments. "Silent Cry", par exemple : si une chanson devait représenter un archétype pour les Anglais, ce serait elle, avec l’efficacité qui abat les défenses du chroniqueur endurci, son texte larmoyant (mais pas trop), ses cordes entraînantes, sa petite montée avant le dernier refrain…Dans la même catégorie, on peut aussi recenser "Itsumo", "Guided by a Voice", "8.18", qui sont énergiques sans que l’auditeur ne soit trop bousculé, mais dont l’écriture est suffisamment maîtrisée pour que l’écoute se fasse avec plaisir. Attention, vous n’aurez probablement pas l’idée d’écouter ces chansons en boucle, mais force est de constater qu’elles font mouche, toujours dans leur catégorie "pop-rock pour grand stade". Mais forcément, à jouer à l’équilibriste, Grant Nicholas rate parfois sa recette ("Fires", "We Are the People"), ou alors en change avec bonheur, comme sur "Miss You" ou "Who’s the Enemy", un chouia plus relevés que le reste du disque. Difficile de rendre un avis définitif sur le disque donc : la simple formule de base peut être une raison pour ne pas s’aventurer à écouter l’album. Mais Feeder reste un groupe talentueux dans sa catégorie, et qui arrive même à surnager grâce au talent de Grant Nicholas et à une sincérité manifeste : le tout est d’estimer si cela vous suffit.

Michaël Choisi

A lire également, sur Feeder :
la chronique de « Pushing The Senses » (2005)
We Are the People
Itsumo
Miss You
Tracing Lines
Silent Cry
Fires
Heads Held High
8.18
Who’s the Enemy
Space
Into the Blue
Guided by a Voice
Sonorous

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