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Jim Noir – Jim Noir

JIM NOIR – Jim Noir
(My Dad / Naïve) [site] – acheter ce disque

JIM NOIR - Jim NoirJim Noir – à ne pas confondre avec son antonyme White, pour qui j’ai, soit dit en passant, également un profond respect – n’est pas le vrai nom de notre jeune (né en 1982) Mancunien, mais le pseudonyme qu’il a choisi d’endosser pour répondre à son désir de se mettre dans la peau d’un autre (il se trouve inintéressant, le sot). Et puis aussi, parce que ça sonne bien dans la bouche d’un anglophone, dit-il. N’y voyez donc pas une quelconque volonté de planter un décor sombre ou torturé, car vous seriez aux antipodes de ce que vous vous apprêtez à découvrir.

Les spirales hypnotiques qui recouvrent la galette traduisent à merveille l’intention de notre ami de nous emmener dans son petit monde vintage. Peut-être pense-t-il qu’il doit recourir à des moyens détournés pour nous donner envie de le suivre. Je vous rassure, pas besoin de magnétisme pour cela. Face à un tel arsenal de talent et d’empathie, même l’oreille la plus critique le suivrait les yeux fermés. Au premier contact avec la pochette (simple mais parlante) de ce second opus (ça veut dire "ruez-vous aussi sur le premier"), c’est l’époque de "Dastardly and Muttley and Their Flying Machines" ("Satanas et Diabolo" en français) et de "Chapeau melon et bottes de cuir" qui m’est apparue, allez savoir pourquoi. Maintenant que j’ai goûté au contenu, je me dis que ça se tient. On retrouve dans ce disque cette atmosphère résolument rétro – donc terriblement moderne – bourrée d’astuces et d’idées décalées en phase avec cette folle époque. Seul (c’est lui qui fait tout, chapeau bas !) à bord de sa soucoupe inter-dimensionnelle (Il doit certainement avoir traversé la quatrième en tout cas), notre cosmonaute pratique une electro-pop lo-fi (mais soigneusement arrangée) qui lui colle si bien au scaphandre que c’en est touchant. Le choix des sons et la manière dont il les traite sont tout à fait personnels : rires d’enfants réverbérés, bruit lointain de clocher, chants d’oiseaux, rythmique minimaliste, voix transformées, riffs de guitare et clavier poussiéreux… Bref, une multitude d’éléments somme toute anodins qui, une fois passés dans les mains de notre bricoleur de haute voltige, prennent une toute autre dimension. Autour de sa voix gracile, doublée et redoublée par ses propres harmonies vocales, le petit génie s’amuse à superposer toutes ces couches sonores jusqu’à obtention d’un magma dont il parvient à extraire sans mal une fraîche ambroisie aux saveurs nouvelles. La musique de cet orfèvre pop plonge quiconque s’y abandonne dans une bulle euphorisante emplie de couleurs psychédéliques. En ces lieux, il est impossible d’avoir le vague à l’âme. Et il est très fort, le bougre, car il arrive à plonger l’auditeur dans un profond état nostalgique des sixties / seventies sans, pour autant, donner le spleen d’une époque révolue. Finalement, pourquoi être triste puisqu’il est la preuve vivante que la magie de ces temps inspirés ne s’est pas éteinte avec les Beatles ou les Beach Boys ?

David Vertessen

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