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Shannon Wright – Interview

 

SHANNON WRIGHTAussi calme et posée dans la vie qu’elle peut être tempétueuse sur scène, Shannon Wright fait partie de ces artistes atypiques qui ne connaissent ni chapelles, ni limites. La preuve par 9 sur son dernier opus, « Over The Sun », brûlot aventureux et décharné où de rageuses guitares chahutent une pop qui n’en revient pas.

Avec un titre comme celui-ci (« Over The Sun »), je m’attendais à un disque différent de celui dévoilé. Je pensais trouver une Shannon Wright plus apaisée, une musique plus sereine. Or le nouvel album est assez sombre, très brut, et terriblement tendu…
L’album peut en effet paraître moins serein que « Dyed In The Wool », par exemple, mais je n’ai pas volontairement enregistré un album « sombre ». Je voulais avant toute chose quelque chose de relativement direct et épuré.

En effet. Depuis « Flightsafety » jusqu’à « Dyed In The Wool », la musique avait tendance à devenir, dans une certaine mesure, de plus en plus « étoffée », avec des arrangements plus présents. Tu retournes sur « Over The Sun » à quelque chose de très épuré. Une guitare, une batterie. Un clavier de temps à autre. Pourquoi ce dépouillement ?
J’avais dès le départ l’idée de restituer autant que possible ce que pouvait donner ma musique en concert. La plupart du temps, je suis juste accompagnée d’une batterie, et cela sonne très rock. Sur mes précédents disques, j’avais parfois cherché à embellir. Cela peut donner de bons résultats, mais j’avais envie cette fois-ci d’aller à l’encontre de cette « logique du beau », pour offrir aux gens ce qu’ils ont peut être pu découvrir à l’occasion de mes concerts. A l’origine de ce disque, il y a la volonté de sonner live. Et je crois que le résultat est là, brut et rock, sans fioritures.

Lors de la dernière interview accordée à POPnews, tu disais ne plus supporter les comparaisons faciles avec Cat Power et consort. As tu volontairement voulu t’éloigner de ce courant « folk » ?
C’est vrai que ces comparaisons m’énervent un peu. C’est d’une telle banalité. Pour autant, je n’ai nullement essayé de me démarquer de ces chanteuses. Je n’ai pas l’impression de faire une musique si proche d’elles, et le résultat de « Over The Sun » est bien plus le fruit d’une envie personnelle que d’un quelconque calcul.

Parle-nous de ton travail avec Steve Albini, avec qui tu travailles pour la quatrième fois, et dont l’influence semble plus présente que jamais dans ta musique…
Nous nous entendons à merveille, et nous avons vraiment la même vision de la musique. Pour cet album, qui d’autre que Steve pouvait restituer avec une telle fidélité et une telle énergie ce que sont mes chansons en live ? Nous sommes vraiment sur la même longueur d’ondes et nous comprenons immédiatement. C’est pour moi le partenaire idéal.

Qui est Christina Files qui t’accompagne sur ce disque ? Va-t-elle t’accompagner sur scène ?
Christina m’accompagne sur scène depuis maintenant plus de deux ans, mais c’est la première fois qu’elle enregistre avec moi. Il me semblait tout naturel qu’elle participe à l’album dans la mesure où nous voulions que celui-ci soit fidèle à ce que sont mes concerts. L’idée était d’avoir une équipe très restreinte, sans invités extérieurs, un petit groupe très soudé constitué de Christina et Steve, pour aller à l’essentiel.

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