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Disques

Kim – Blues de Geek Manifesto

 Kim - Blues de Geek Manifesto

Certains vont trop vite. C’est le cas de Kim. Trop d’idées pour glander sur le canapé, trop d’envies à réaliser pour lanterner sur les réseaux sociaux (bon, il le fait aussi hein mais pas que) alors il enregistre, il joue. Sans cesse ou presque. Pour nos cerveaux normaux, ralentis voire malades, habitués aux communiqués de presse standardisés et aux sorties bien espacées, c’est trop. Et puis il microbrasse large le Kim, et en quantité Heineken. C’est tant mieux : il y en a pour tous les goûts. Par exemple, j’avais peu gouté ses derniers blues alors que j’avais adoré « Radio Lee Doo », mis au pinacle pour l’éternité ici même et que je réécoute très souvent. « Blues de Geek Manifesto » m’y fait beaucoup penser. « Nowhere Caroussel » semble même établir un lointain lien avec « The Sunlights Never Came ».

En tout cas, j’y retrouve l’implacabilité du tube, l’énergie pop survitaminée avec, en plus cette fois-ci, un débordement de cafetière d’influences world, un peu bordélique mais tout à fait bienvenu. Dans un monde toujours un peu plus claustrophobe, Kim ouvre les fenêtres, casse les chambranles et fait rentrer tous les migrants musicaux qui peuplent son univers : c’est tout à fait réjouissant. « Ad Libitum Melo » commence comme du André Herman Düne pur jus de barbe millésimé 2005 (avant la transformation en Stanley Brinks, grand cru anti-bourgeois) et vire subitement au reggae électro.

« Oriental Jasmine » prend par la main l’ »Eileen » des Dexy’s Midnigt Runners et la « (Abdul &) Cleopatra » de Jonathan Richman. « Ad Libitum Bordello » réunit Scarabées, Portes et Courant Alternatif / Courant Discontinu, sans oublier le vieux Jean Seb’, entre autres, en moins de 5 mn. Osera-t-on dire qu’on (veut) entend(re) du Clash et du Manu Chao aussi dans « Racha From Aleppo » ? Et pourquoi pas le « Spoonman » de Soundgarden marié aux The Buggles dans le bien nommé « Indian Bazar » ? Rien ni personne ne semble être écarté de la ronde de ce « Blues de Geek Manifesto » alors ne boudons pas notre (grand) plaisir au moment de plonger dans cette marmite consistante et gouleyante et aussi drôle que le titre conclusif : « Panorama Parano Panoramic Banana Cold Drama ».

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