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Concerts

Sweat Like an Ape, Oromocto Diamond, Drame au Bootleg (Bordeaux) le 27 mai 2016

Une centaine de personnes se tasse dans le Bootleg, ce club bordelais bien taillé pour le rock’n’roll, et le public va être servi dès l’entrée en matière. Le groupe mené par Sol Hess, le quatuor Sweat Like an Ape, porte en étendard ce nom et s’applique donc à faire danser la foule à grands coups de riffs furieux et de mélodies post-punk. Parfois instrumentaux, parfois électrisés par un Sol aussi déchaîné au chant que sur sa guitare, les morceaux s’enchaînent sans temps morts, avec petit passage dans la foule pour faire circuler au mieux l’énergie, assez impressionnante il faut bien le dire.

Oromocto Diamond

Mais il n’y avait pas moyen d’être prêt pour la folle tornade qui a débarqué juste après. Le duo québécois Oromocto Diamond a fait le show le temps d’un set particulièrement compact, joué à 200 à l’heure mais aussi avec un humour de tous les instants. Si la mixture garage-punk du groupe est ultra efficace, elle est indéniablement relevée par l’énergie délirante qu’y mettent les deux compères, jamais en retard d’une vanne, jamais en retard pour rebondir sur une phrase (Sam le chanteur nous demande “c’est quoi l’amour ?” et son batteur enchaîne en chantonnant “What Is Love ? Baby don’t hurt me…”, une reprise de The Presidents of U.S.A – oh mon dieu…). Inutile de nier, tout le monde est bien pris par ces deux jeunes gars qui jouent pour le plaisir. Cela semble trivial dit ainsi, mais dans les faits ça s’avère remarquablement efficace et plaisant, pour ne pas dire jouissif.

Oromocto Diamond

Drame conclut la soirée, et c’est peu dire que j’attends la venue du groupe. Le changement entre les deux formations précédentes et celle menée par Fred Landier est considérable, mais le plaisir ne prend qu’une autre forme. Le disque remarquable de la formation, est exécuté à la perfection, avec juste ce qu’il faut d’énergie et de tension pour ne pas perdre cette petite raideur dans la rythmique, ce côté froid mais qui donne envie de danser. Quelques titres ressortent du lot, dont évidemment “Génuflexion” et “Amibes” (joué vite, avec une intensité électrisante), mais le set brille surtout par son homogénéité, la complicité sereine du groupe qui reste dans la sobriété en apparence, mais ne lâche rien. Drame, né de longues jams estivales, a désormais une existence sur scène des plus exaltantes, qui donne envie de se replonger dans le disque. Avant un nouveau live, peut-être aussi…

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