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Disques

David Chalmin – La Terre invisible

David Chalmin - La Terre Invisible

On découvre le premier album de David Chalmin, “La Terre invisible”, avec l’impression d’entrer dans une sorte de transe viscérale. On y entend une musique électronique probablement écrite après avoir passé de nombreuses heures devant les machines, ici un séquenceur où l’on cherche un étrange pattern rythmique, là un synthétiseur modulaire dont les circuits empruntent des formes labyrinthiques où l’on se perd pour y trouver une mélodie, une ligne de basse, ou encore un étrange glitch. Une aisance mélodique évidente que l’on doit à la carrière de producteur actif de David Chalmin et dont le CV laisse rêveur : Shannon Wright, The National, Efterklang, excusez du peu.

David Chalmin nous invite doucement dans un voyage mental qui tient, dans un premier temps, à quelques pulsations, des tonalités plutôt lumineuses et des phrases de synthétiseur assez lointaines. Mais progressivement, les compositions de “La Terre invisible” s’accélèrent. Sur “Matière noire”, les blips et les beats s’étalent. Les machines se réveillent et les rythmiques deviennent plus répétitives, on passe des bourdonnements aux infrabasses. Sur “Vertige”, on hoche de la tête et on tape du pied, on embarque pour 9 minutes et quarante-six secondes hypnotiques, pour finir épuisé comme au petit matin. David Chalmin s’impose en chef d’orchestre contrôlant ses machines avant de revenir au piano pour jouer les dernières notes contemplatives de “Lumière blanche”.

En quarante-quatre minutes et six titres, l’excellence des compositions de David Chalmin s’impose immédiatement à nos oreilles. L’ensemble de ces sons se révèle particulièrement absorbant et quand les dernières notes finissent de résonner, il ne nous reste que le silence à écouter. Nul doute que l’on repartira souvent en voyage dans cette “Terre invisible”.

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