C’est le cas avec le son vintage à la Beats By the Pound, avec ces beats synthétiques et sautillants conçus par le seul Payroll, comme avec le gangsta rap de branleurs en pilotage automatique qui caractérise les paroles des Doughboyz Cashout. Celles-ci, en effet, se montrent plus proches du rap bling-bling de parvenu d’autrefois que du style trap d’aujourd’hui, avec ses descriptions de jungle urbaine (« City of Dealers », « My Young Niggaz »), ses pulsions sexuelles animales (« Pound Her Out ») et son obsession pour l’argent et autres signes extérieurs de richesse, le vrai sujet central de la plupart des morceaux, plutôt que la drogue.

L’originalité n’est donc pas le fort du quartet, ni dans ses sons, ni dans ses flows, ni dans ses textes. Ces rappeurs ne se distinguent pas non plus par une virtuosité débordante, et aucun morceau ne se démarque vraiment sur We Run the City 4. Et pourtant, parce que cette mixtape est homogène et consistante, et en attendant de voir ce que donnera l’association du groupe avec Jeezy, on s’y sent bien.