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Godspeed You! Black Emperor – Luciferian Towers

Godspeed You! Black Emperor - Luciferian Towers

Deux ans se sont écoulés depuis la sortie de « Asunder, Sweet Ans Other Distress » et entretemps Godspeed You! Black Emperor n’a pas eu le temps de chômer. La tournée qui suivi – et en ce qui concerne l’auteur de ces lignes, il y aurait sûrement eu plus de trois concerts vus s’il n’y avait pas eu d’autres obligations – a été une fois de plus l’occasion pour le collectif d’écrire et d’expérimenter de nouveaux morceaux avec un passage sur la scène au préalable. Ceux qui les ont vus il y a un petit peu plus d’un an au Trianon reconnaitront sûrement quelques mélodies à l’écoute de leur nouveau disque « Luciferian Towers » et dont les compositions denses constitue indéniablement l’une des plus belles bande-sons pour accompagner ce début d’automne.

Cinq ans après la grève étudiante québecoise, le Printemps d’érable est toujours au cœur des compositions de Godspeed You! Black Emperor. Dès les premières notes, on est pris à la gorge par ces guitares bourdonnent, ces instruments à corde qui se lancent dans une succession de micro-tonalités avant qu’une puissante rythmique ne se mette en place. Appuyées par une puissante ligne de basse et un riff électrique les mélodies s’installent progressivement jusqu’à laisser place à un certain sens de l’emphase dramaturge. Moins chaotique que « Asunder, Sweet Ans Other Distress », la musique que l’on peut entendre sur « Luciferian Towers » s’écoute toujours comme une colère plutôt saine. Mais cette descente vers un monde assombri n’en demeure pas moins traversé d’instant de grâce, en particulier lors de passages assez calmes sur « Bosses Hang ».

C’est presque sur une note lumineuse que l’on termine « Luceferian Towers », un point qui semble définitivement confirmer l’évolution d’un groupe. Ceux qui à leurs débuts souhaitaient nous montrer la noirceur du monde qui se profilait au milieu des années 90 nous proposent aujourd’hui une touche d’espoir qui, vous en conviendrez, n’en demeure pas moins salutaire par les temps qui courent.

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