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Disques

Lispector – Outsider Art Therapy

Lispector - Outsider Art Therapy

Il est hors de question de laisser passer cela. Et c’est précisément parce que « Outsider Art Therapy » se passe du cirque habituel label/promo/tournée qu’il est plus que nécessaire de revenir sur le nouvel album de Lispector paru quelques mois plus tôt. Perdante magnifique, habituée à l’auto-sabotage mais comme toujours généreuse en diable, Lispector nous (vous ?) offre un double album en téléchargement (ici), agrémenté d’autant de vidéos que de titres. Guillaume de Maison Neuve nous confiait récemment tout son amour pour les titres de Lispector nous prédisant son succès futur comme une sorte de Daniel Johnston à la française. On pourrait également parler de symphonies synthétiques adolescentes version Kate Bush plus que Brian Wilson et dédiées à Missy Elliott plus qu’à Dieu. Si l’atmosphère générale se veut nostalgique et un peu chromo, nous sommes bien dans un recueil cru et pur, digne des meilleurs carnets de croquis de la bande dessinée autobiographique de notre génération. « The Fashion Police » (« …please under arrest everyone I know ») pourrait aisément illustrer une nouvelle BD de Nine Antico. « Mission to Babylonia » reflète les nouvelles aspirations de Lispector : largeur de vue « bigger than life » mais toujours « home made » et inspiration orientale. Cette dernière est particulièrement bien rendue dans l’instrumental « I spy with my mind’s eye » qui, ce soir, nous met vraiment le feu avec ses tambours qui foutent le bronx, sa guitare aigrelette et les bouzoukis à l’avenant. « Side by side » et ses claviers glacés refroidissent la vague surf de « A and E in the G of E« . « The Cantina of Despair » (clip génial) est un entremet de choix pour tous les fanatiques des restaurations collectives. Enfin, « Sweet Sixteen« , madeleine musicale typique de Lispector, faisant écho au superbe « Summer’s back » (cf l’indispensable split album, l’inusable « Maison Neuve/Lispector« ), conclut superbement l’album avec ses trois parties éclatantes et ses collages de voix : »Don’t be afraid » répète-t-elle à l’envi. Avec toi, même pas peur, lui répond-on. Le futur du futur sera Lispector : tenez-le vous pour dit.

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