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Disques

Midget – Ferme Tes Jolis Cieux

En marge de leurs projets solos, Claire Vailler et Mocke Depret se retrouvent pour un troisième disque de Midget, dont les atours hypnotiques ne finissent toujours pas de nous fasciner.

Les premières notes de « Ferme tes jolis cieux » nous accueillent tranquillement, comme si on venait de découvrir une sorte de jardin caché au milieu de la ville, un endroit en apparence paisible, à l’écart de tout. On y entend des notes éparses de guitare, un vibraphone qui surgit tout doucement, accompagné d’un violoncelle aux harmonies bourdonnantes. Les arrangements fantomatiques de Mocke  Depret offrent un cadre idéal pour le chant de Claire Vailler. On écoute le morceau d’ouverture, « Premier Soleil », comme une lente élégie qui se termine par quelques orchestrations suspendues, cherchant ainsi la pureté de l’instrument. On y reste avec la certitude d’avoir trouvé un nouvel havre de paix.

Les sept titres de « Ferme tes jolis cieux » s’écoutent calmement, un peu hors du temps, sans qu’on ait envie de partir vers d’autres cieux. Les mélodies calmes de « Fragments d’une ombre sans vie » ressemblent à une pièce miniature où les instrumentations se déploient progressivement, au gré des quelques lignes de guitare claire qui nous sont lâchées alors que le chant s’encre irrémédiablement dans notre cerveau. Cette plongée devient rapidement hypnotique, à un point où l’on rêverait tourner le film qui pourrait accueillir un tel disque comme bande-son.

On navigue avec « Fragments d’une ombre de vie » et « Les cendres » dans une sorte de zone vaporeuse, entre la ballade folk et le drone ambiant. On n’est pas très sûr de savoir laquelle de ces deux intentions prend le pas sur l’autre mais ce travail d’équilibre fonctionne plutôt bien. A la fin on se retrouve seul, là où le souvenir de ses cordes flottantes est le plus précieux des sons.

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