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Concerts

Neko Case – Paris, la Boule Noire, 22 mai 2006

NEKO CASE – Paris, La Boule Noire, 22 Mai 2006

En dépit d’un background de plus en plus solide – en solo ou avec les New Pornographers -, c’est devant un public bien clairsemé (presque plus de monde sur les tréteaux que devant) que s’est produite Neko Case ce soir-là à la Boule Noire. Qu’à cela ne tienne : les présents ont pu goûter à la voix formidablement trempée de la rousse virginienne. Tellement bien trempée d’ailleurs qu’on aurait envie de lui suggérer de ne plus s’en faire avec le song-writing (catégorie dans laquelle elle vaut difficilement plus qu’une honnête moyenne) pour se consacrer définitivement à des reprises, ou son registre vocal et sa capacité émotionnelle feraient merveille. On insiste d’autant plus que son groupe est excellent – aussi sexy que le casting de "The Big Lebowski" (John Goodman à la contrebasse, Jeff Bridges à la pedal-steel) mais autrement plus convaincant dans un registre qui emprunte un peu au Nashville Sound pour la virtuosité technique et les influences et beaucoup au Brill Building pour la finesse des arrangements et le sens de la syntaxe pop. Le concert aurait donc pu décoller si les chansons de Neko Case avaient un petit quelque chose de mémorable – et une écoute approfondie de son dernier album "Fox Confessor Brings the Flood" suffit pour convaincre que ce n’est pas le cas. Ce n’est d’ailleurs qu’en toute fin de soirée que la flamboyante Neko (assez ébouriffante d’ailleurs dans son numéro mi-femme fatale, mi-Miss Saskatchewan) accède à la demande générale avec une version country-feu de camp, d’une sobriété absolue, de "Buckets of Rain" de Dylan. Magnifique. Mais passager.

Jean-Christophe Mauger

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