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Disques

Olga Kouklaki – I U Need

Olga Kouklaki - I U Need

J’ai l’impression qu’une bonne manière de faire de la musique électronique, c’est de commencer d’abord par faire de la musique classique, comme l’a fait Olga Kouklaki – mais aussi bien d’autres. « I U Need » est son deuxième album, je prends le train en marche, pas de problème.

Si j’ai jeté une oreille au disque à reculons, mes doutes sont vite tombés. Tout ça me parle, c’est d’une efficacité remarquable. Les mélodies des premiers morceaux revisitent tout ce qui a comme base ce mélange pop et sons synthétiques, genre Depeche Mode et Garbage. « Hollow Lives » et « I U Need » sont d’ailleurs très troublants tant on croit entendre le groupe de Shirley Manson avant les grosses guitares : voix (plurielles sur « Hollow Lives », où la jeune femme reçoit le soutien de Liset Alea) qui joue sur le sex-appeal, grosses nappes de claviers qui rentrent dedans et donnent souvent envie de se dandiner. Bref, ça donne la couleur générale du disque, qui s’éloigne parfois de ses débuts pop par la suite (mais y revient le temps d’un « Antivirus » ou d’un « Gazstation »), par exemple avec l’instrumental « Jukebox » qui dégaine un style pistolero et mise sur des arrangements bien foutus, la ballade ironique de « Sweetheart » avec Melanie Pain au chant, l’esquisse new wave de « One Way », ou la sobriété magnifique sur le final « Time Goes By ». Sexy en diable (« Who Are U » en duo est une ode au romantisme noir et ombrageux), que ce soit en force ou en subtilité, « I U Need » est un vrai bon album, un plaidoyer pour réintroduire les dimensions charnelles et dansantes à l’électropop d’aujourd’hui. Bien mieux que tous les plans d’austérité du monde, assurément.

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