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Disques

Paul Winslow – Tears Behind The Stars

Paul Winslow - Tears Behind The Stars

Ce n’est pas parce que les références – avouées ou non – d’un artiste sont plus ou moins évidentes que cela signifie qu’il a nécessairement plagié les musiciens concernés. Dans le cas du discret Paul Winslow, la digestion des influences est telle qu’il semble s’être approprié depuis bien longtemps bon nombre de classiques situés entre 1965 et 1973 allant de Syd Barrett à The Beach Boys mais qu’il les utilise uniquement comme matériaux de base pour orienter son inspiration et non pour rendre bêtement hommage aux vétérans de manière flagrante et archi-convenue.

Matérialisé sous forme de vinyle sur l’initiative de Gonzaï Records, « Tears Behind The Stars » a la particularité de constituer la transposition partielle sur support physique d’un contenu Bandcamp dévoilé à l’automne dernier (et désormais sous-titré « Long Version »). Présentée initialement sous de faux airs de compilation-fleuve puisque forte de dix-huit plages et près d’une heure et vingt minutes, cette collection de pop songs devient donc une sélection comptant les onze perles les plus envoûtantes et immédiates, dotées en prime de l’indéniable charme de l’artisanat. On remarque entre autres les indispensables « No Place Like Home », « Instant Mambo » ainsi que le tube absolu « I Should » qui pourrait bien, à l’avenir, faire l’objet de multiples requêtes de la part d’agences de publicité (vous avez dit « pour un monospace » ?), quelle que soit l’opinion de chacun sur ce genre de proposition parfois discutable.

 

Soulignons également que l’artwork attire immanquablement l’œil grâce à son choix très judicieux de gamme colorée et de thématique qui évoquent la période mentionnée précédemment, invitent aux commentaires et éveillent la curiosité d’écouter ce qui se cache derrière. En attendant qu’un grand nombre d’auditeurs sensibles aux mélodies sophistiquées et néanmoins faciles à retenir découvre ce bijou somme toute accessible à un assez large public, on se prend déjà à rêver de la parution physique d’un long format intitulé « Sueño Playa », du même auteur, sorti en juin dernier sur la même plate-forme d’artistes. Peut-on espérer que ce vœu finira par être exaucé juste avant l’été prochain ? Après une affaire rondement menée, une autre à suivre de près…

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