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Disques

Portal – Waves & Echoes

PORTAL – Waves & Echoes
(Make Mine Music) [site]

PORTAL - Waves & EchoesVoilà un album dont le titre fournira un résumé facile au chroniqueur fatigué. Car si tout matériau est un composé des quatre éléments, c’est indubitablement l’air qui domine ici. Un air transparent et vif, agité seulement de vibrations tranquilles, parfois même ténues. Sont-ce les "waves" dont il est question ? En tous cas, peu de matière visible, et pourtant, une présence perceptible, qui finit par devenir familière, comme un souffle rafraîchissant et caressant.
Une fois passé l’introduction "1862", "Trace" et "Quartet" fonctionnent d’ailleurs (plutôt bien) sur le principe de la répétition ondulatoire, sans se morfondre, mais sans excessivement monter en fréquence non plus : beats légers (quoique insidieusement hypnotiques) pour le premier, boucles de guitares aériennes pour le second.
La suite se partage après entre passages chantés mélodiques et évanescents, marqués du sceau de l’école Cocteau Twins ("Waves & Echoes", "Bloodline"), et instrumentaux ultra-lights essentiellement électroniques ("Endgame", l’évocateur "Resolution" avec son motif de piano qui se répète en s’enveloppant progressivement de vaporeuses volutes de synthés).
Ce mélange parvient à éviter à la fois une langueur trop éthérée et une froideur excessive (à l’exception de "Sometimes", titre le moins convaincant du lot). Ce qui confère à l’ensemble une certaine légèreté insouciante, que viennent à peine troubler les glitches de "Consumed" (rappelant certains passages du Piano Magic de "Artists & Rifles"), qui, plutôt qu’un semblant de tension, apportent même une touche de lyrisme élégant.
Il est d’ailleurs étonnant d’apprendre que les paroles se veulent plutôt politiques et engagées, à la fois anti-guerre et anti-mondialisation, tant on baigne dans une atmosphère tempérée comme un printemps anglais. On se prendrait même à enlever la petite laine, sans toutefois craindre le coup de chaud, pour s’allonger dans l’herbe tendre et profiter d’une bienfaisante brise de shoegazing soft et lumineux sur "Light at the Centre", dernier titre et sommet de l’album.
Les premiers pressages proposent également un bonus track ("Music for Broadcast(2)"), dans une veine ambient un peu plus abstraite, qui redonnera envie de se couvrir un poil. Histoire de nous rappeler que même printanières, les fins d’après-midi peuvent aussi être fraîches…

Marc

1862
Trace
Quartet
Waves & Echoes
Endgame
Veil
Consumed
Resolution
Sometimes
Bloodline
Light At The Centre
Music For Broadcast (2) (bonus track)

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