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Disques

Styrofoam – I’m what’s there to show that something’s missing

STYROFOAM – I’m What’s There to Show That Something’s Missing
(Morr Music / Ici d’ailleurs)

STYROFOAM - I'm What's There to Show That Something's MissingMorr Music, ce repère d’activistes allemands férus d’électronica dont on vous parle si souvent, revient avec un nouvel album de Styrofoam, histoire de nous rappeler une fois de plus qu’on trouve "Morr" dans "Morrissey", que la dernière compil du label, "Blue Skyed an’Clear", était un tribute à Slowdive et finalement que les catégories trop rigides doivent être proscrites… Bref, n’en déplaise aux intégristes, l’électronica peut ne pas se limiter à des glitches et à Cubase : c’est ce qu’a compris Styrofoam sur le tard, sur son troisième (et délicieux, autant le dire tout de suite) album.

Auparavant discrète, en retrait, fondue sous les couches mélodiques des instruments et des boucles électroniques, la voix assure et assume son premier rôle sur "I’m What’s There to Show That Something’s Missing". C’est presque exceptionnellement, comme pour reprendre son souffle, qu’elle disparaît pendant quelques minutes sur "Forever, You Said Forever". Sinon, elle est là, claire et distincte, distillant des mélodies imparables, venant en appui aux instruments les plus nobles comme aux boucles les plus numériques… Alors bien sûr, ce sont des groupes qu’on aime bien ici qui se rappellent à notre mémoire -Lali Puna, Notwist ou encore Ms John Soda- parce que la démarche est similaire et le résultat souvent proche.

Pourtant, sans peut-être égaler en maîtrise le "Neon Golden" de Notwist, Styrofoam ajoute une influence à sa musique, une richesse à son album, une corde à son arc : la noisy pop des années 90. Parfaitement digérée et régurgitée à la sauce électro, elle pointe son nez sur quelques morceaux de l’album, qui rappelle alors -discrètement, sobrement, mais sûrement- My Bloody Valentine ou Ride… Et c’est peut-être cet effet madeleine de Proust, cette alchimie si réussie entre mon passé sautillant et mon présent apaisé qui rend cet album si attachant.

stéphane

The Long Wait
A Heart Without a Mind
You Pretend You Own this Place
Forever, You Said Forever
It Wouldn’t Change a Thing
I Have to Keep Reminding Myself to Be Pleased
Blow it Away From Your Eyes
If I Believed You / Back into Focus

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