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Trespassers William – Cast

 Trespassers William - Cast

Cela fait un an que Matt Brown et Anna-Lynne Williams ont décidé de clore le chapitre Trespassers William sans regrets et de digne manière, et de finir sur cette riche compilation de raretés, à laquelle s’ajoute une version du EP sorti en 2009, « The Natural Order of Things », rallongée à 10 titres (soit pratiquement un LP). Un faux adieu, d’une certaine façon, puisque chacun est déjà actif par ailleurs : Lotte Kestner en solo pour Anna-Lynne, et plus récemment Ormonde avec Robert Gomez, alors que Matt Brown poursuit son projet solo Disinterested et joue de la guitare au sein de The Soft Hills. Un épilogue malheureusement passé un peu inaperçu, pour un duo il est vrai plutôt d’une âme discrète, sans que cela l’ait empêché de porter bien haut le flambeau d’une pop rêveuse et mélancolique. De quoi lui valoir l’attachement indéfectible de quelques fidèles, à défaut d’une reconnaissance plus universelle.

Que dire de plus ? Bien sûr, tout n’est pas complètement nouveau, loin s’en faut, dans cette somme. Une bonne moitié est déjà dispersée sur de précédents EP ou compilations, mais le rattrapage est loin d’être inutile pour ceux qui comme moi en étaient restés aux LP. Pour ce qui est des inédits, cela s’avère tout aussi consistant et homogène, ce qui reste hautement remarquable sur la longueur d’un double album. Au hasard, il aurait ainsi été dommage de passer à coté de la sensualité aérienne de « Believe Me » ou « Axes », ou de la poignante simplicité acoustique de « Never You » ou « Hearts Are Meant to Break » (eh oui, les coeurs doivent se briser, et les belles histoires se terminer aussi…). Alors que « Left of Center » offre une respiration plus dynamique et pop, et que « Surrounded », également charpenté mais plus sombre, n’aurait pas dépareillé sur « Having ».

Quelques exemples, qui résument finalement bien les différentes facettes du groupe, sans parler bien sûr de la constamment sublime voix d’Anna-Lynne.  Pour un album que l’on peut aisément recevoir comme la photo portrait d’un être cher : même si elle ne nous apprend pas grand-chose de nouveau sur lui, du moment qu’elle nous le montre sous son meilleur jour et qu’elle ravive quelques souvenirs heureux, on la conservera précieusement au milieu des autres. En l’occurrence, quelque part dans les étoiles, quelque part entre notre mémoire et notre cœur.

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