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Flotation Toy Warning – Bluffer’s Guide To The Flight Deck

FLOTATION TOY WARNING – Bluffer’s Guide To The Flight Deck
(Talitres / Chronowax) acheter ce disque

FLOTATION TOY WARNING - Buffers Guide To The Flight DeckA propos des premiers EP des anglais de Flotation Toy Warning, j’avais écrit que ce groupe avait inventé une sorte de « pop rétro-futuriste ». Force est de constater qu’aujourd’hui je suis un peu obligé de me paraphraser pour décrire l’univers de leur premier album. Flotation Toy Warning n’a pas changé depuis notre dernière rencontre et semble toujours composer les livres de Jules Verne à la main, les yeux rivés sur les films de science-fiction des années 50, la tête chargée de récits d’exploration ou d’inventeurs loufoques. Flotation Toy Warning a donc les pieds dans l’indie-pop et la tête dans les étoiles. Le résultat est détonant. Sur des plages flirtant aisément avec les 7 minutes, on jurerait que le groupe s’amuse à se mettre dans la peau de l’orchestre qui animerait les repas du Nautilus. Rétro-futuriste donc.
Le groupe peut aussi évoquer cette folie douce très sixties qui traversait les albums de Soft Machine, de Kevin Ayers, de Pink Floyd ou dans une autre mesure les petites plages expérimentales qui agrémentent « Odessey and Oracles » des Zombies ou le Double Blanc des Beatles. Et pourquoi pas la musique répétitive, Tangerine Dream notamment. Flotation Toy Warning ressemble un peu à tout ça et ne ressemble pas exactement à tout ça.
Fanfare, orchestre à cordes, claviers défraîchis, chanteurs d’opéra se mêlent aux samples, guitares et à une fragile voix masculine. Les sons étranges proviennent de partout, arrivent à nos oreilles comme filtrés par les profondeurs aquatiques et la paroi du sous-marin, tout en échos et reverb. Le seul morceau connu qui pourrait se rapprocher des chansons de Flotation Toy Warning serait peut-être « He’s simple, he’s dumb, he’s the pilot » qui ouvrait « The Sophtware Slump » de Grandaddy. Même rythme épuisé, même télescopage de clavecins et de machines, même dilatation du temps au service d’un univers épique et dépressif à la fois.
Le talent de Flotation Toy Warning ne réside pas seulement dans une production et une instrumentation incongrues mais aussi dans un talent mélodique délié et délicat, qui rend cet album particulièrement accessible.
 » Bluffer’s Guide… » est un quasi-sans-faute même si on peut lui reprocher une certaine répétition dans les humeurs musicales et les climats qu’il propose. Mais ce serait vraiment rechigner, tant le champ des possibles qu’offre cet album est large, tant il donne envie d’innover.
« Le Monde Perdu » sera désormais baptisé Flotation Toy Warning.

Monsieur Morel

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