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Concerts

Mansfield.TYA – Bordeaux, Espace Tatry, le 8/10/2009

MANSFIELD.TYA – Bordeaux, Espace Tatry, Le 8/10/2009

L’éloge de la patience… Il a fallu attendre 23h15 environ pour voir le duo nantais, en ce jeudi d’octobre. La première partie ayant été confiée à deux groupes, et le programme commençant avec un retard d’environ une heure, les spectateurs (une petite centaine) ont dû patienter. Dommage, pour le coup, que la mise en bouche ait laissé un mauvais goût. Si Sacha Bernardson a le défaut d’une ambition mal maîtrisée (trop d’effets, trop d’emphase), Sap est juste un groupe à côté de la plaque. Je vais m’arrêter là…

Mansfield.TYA, par Jean-Philippe Bidegain

Heureusement, Carla et Julia ont sauvé la soirée. Oui, je le dis comme je le pense : ce duo-là est fantastique sur scène. Leur talent leur permet d’assumer toutes les audaces que leur complicité suggère. Tirant un bon nombre de titres du set de "Seules au bout de 23 secondes", leur troisième album (très bien chroniqué par mon collègue Emmanuel), elles savent assurer le spectacle (enfin, surtout Julia, exubérante mais toujours dans les clous) tout en restant fidèles à la finesse de leur musique. Parce que leur écriture ne supporterait pas une interprétation par dessus la jambe, les filles restent extrêmement précises, permettant de retrouver toutes les sensations et les émotions qui traversaient leur dernier disque.

Mansfield.TYA, par Jean-Philippe Bidegain

De l’exaltant "Wasting My Time", aux allures de tube, aux sombres "Lointaine" et "Je ne rêve plus" ou l’étrange "Sur le plafond", il y a toujours les idées qui vont bien, le juste milieu entre minimalisme de l’orchestration (elles font tout toutes seules, pas de boucles) et ambition des structures. Fort heureusement, Julia ne manque pas une occasion de désamorcer la tension qui pourrait gagner la salle, n’hésitant jamais à chambrer le public, esquisser quelques pas de "danse" (il faut la voir chanter "Love Me Tender", en une sorte d’Elvis revenu d’entre les morts plus en forme que jamais !) ou se lancer dans une petite improvisation. Sans faiblir durant l’heure qui leur est allouée, le duo a conquis ceux qui ne connaissaient pas, et enchanté à nouveau les autres.

Mickaël Choisi

Photos : Jean-Philippe Bidegain
Merci à Quentin et Guillaume de Vicious Circle.

A lire également, sur Mansfield.TYA :
l’interview (2009)
la chronique de « Seules au bout de 23 secondes » (2009)
la chronique de « June » (2005)
la chronique de « Mansfield.TYA » (2004)

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