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Disques

Tape – Revelationes

Tape - Revelationes

Ravi d’être en Suède, je pensais profiter à fond des concerts des artistes locaux qu’on admirait de loin, dont on collectionnait les beaux albums, comme Tape. Hélas, l’an passé, je n’ai vu qu’une fois Tape, loupé un de leurs concerts dans la superbe librairie Ronnels d’Östermalm et couru après leurs disques chez les disquaires pour finalement trouver le dernier opus dans la librairie sus-citée pendant un concert des Tenniscoats. Finalement, les albums de Tape et leurs sorties sur Häpna sont presque aussi difficiles à trouver sur leurs terres qu’en France. De terres et de territoires, il est aussi question sur ce « Revelationes » dont la très belle pochette est un collage de dessins de Constantinople par Cornelius Loos en 1719 (on vous recommande donc l’édition vinyle sortie en collaboration avec Immune).

On retrouve tout le charme de Tape : une musique instrumentale qu’on pourrait qualifier de post rock minimal, privilégiant le calme aux envolées romantico-lyriques agaçantes de la constellation canadienne. Phrases musicales répétitives, nappes de claviers, traitement numérique, quelques peaux de batteries frottées, des cymbales effleurées : on pourrait y voir du prog rock qui évite la grandiloquence, le démonstratif et sait s’arrêter à des formats courts. Bien souvent, on reconnaît l’influence de Talk Talk pour la quête d’une musique des grands espaces, laissant l’esprit libre, apte au vagabondage,  pour s’attacher à un détail puis repartir crapahuter. On pense aux disques essentiels de Radian et Bed aussi. Pourtant, sans trouver ce disque ennuyeux, je n’arrive pas à être totalement enthousiaste sur ce « Revelationes », alors que l’album d’Ohayo paru cette année, pourtant porté également par Johan Berthling, m’avait complètement convaincu et que je vous en recommande vivement l’écoute. Disons que la révélation n’a pas eu lieu…

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