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Concerts

Vincent Delerm à Rouillac le 13 février 2015

C’est dans la belle salle de la Palène, située au coeur de la Charente, à Rouillac, que Vincent Delerm se produisait pour présenter « Les amants parallèles » sorti il y a maintenant un an, mais aussi pour puiser dans le reste de son beau répertoire. Dans une subtile mise en scène d’ombres chinoises, de collages, de transparents, de bribes de mots, Delerm traversera sa discographie seul derrière son piano accompagné d’un autre piano mécanique, qui reproduira les précieux arrangements de son dernier album.

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Comme sur le disque, « L’avion » vient poser le cadre d’une histoire de deux amants qui vieilliront ensemble. Ce soir-là, le public connaît les chansons par cœur et se plaît à chanter à tue-tête sans forcément penser aux retours que doit subir Delerm sur la scène. Passé un moment, Delerm demande au premier rang d’arrêter de chanter parce que c’est assez gênant… Petit froid dans la salle mais surtout grand jeu d’acteur puis, reprise des anecdotes cocasses qui rassérénera la salle jusqu’au bout du concert : une prof de chant après un concert à Aix-en-Provence lui proposant de moins faire la tête sur scène et de mettre un peu plus de soleil dans ses chansons ou encore son questionnement sur l’invention de la Cesta Puenta. Sous le poids des nouvelles responsabilités de père, les réminiscences des soirées à l' »Hacienda » avec en toile de fond des programmes de la fameuse salle de Manchester – Le Gun Club, Lydia Lunch – offrent un bel effet de flash-back dans l’histoire du couple.

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Les chansons s’enchaînent comme ses interludes divertissants, faisant de Delerm un véritable comédien sur la scène. « Des amants parallèles » à son premier disque « Vincent Delerm », son parcours force l’admiration. Sa discographie a pris une belle trajectoire grâce à une écriture des plus sensible et une inspiration à toute épreuve. « Super Bowl », chanson sur l’engouement soudain pour le football américain pendant nos années de collège alors que personne ne comprenait rien à ce jeu, nous ramène dans les sphères des salles de classes et de l’hégémonie des bombers et des casquettes 49ers tandis que « Les filles de 1973 ont trente ans » aura pris un petit coup de vieux en ce début 2015. « Quatrième de couverture », « Deauville sans Trintignant » ou « Le baiser Modiano » sonnaient comme des classiques ce soir-là. Chantez-les comme lui à voix basse, ça vaudrait mieux.

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