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Disques

Superbravo – L’Angle Vivant

Superbravo - L'angle vivant

Par un concours de circonstances, j ’ai pu, lors d’une soirée à la Ferme du Buisson, mémorable (forcément mémorable : un concert performance de Married Monk featuring Vincent Mc Doom avec un Christian Quermalet particulièrement inbuvable mais… drôle) j’ai pu, donc, mariner dans un hot pot islandais en compagnie d’Armelle Pioline (et rien moins qu’Etienne Jaumet, sax théreministe des Monk du temps jadis). Malgré la promiscuité d’alors, je n’ai jamais pris le temps de laisser infuser en moi la musique de Holden par la suite. Pourtant, les signes qui devaient m’indiquer la route étaient là et sont revenus enfin par le biais d’émissaires de goûts hautement dignes d’intéret (Philippe Dumez, Charles Berberian et Christophe Conte). Il aura fallu qu’on me l’offre (meilleur cadeau surprise de l’année) pour enfin prendre le temps de m’y plonger. Bien m’en a pris.

D’abord tenu par la main douce et le clavier fragile et DominiqueAïste de ”Un Baiser une Bombe”, ”L’Angle Vivant” ne m’a plus lâché.

Quand on me chuchote un texte aussi délicat et amer que ”Pourquoi” avec une boîte à ryhtme aussi simple, c’est le coup de foudre assuré. Et je ne parle pas du coup de bambou des toms de batterie au deux tiers du titre.

C’est gagné, je craque, d’autant qu’on s’enferme ensuite dans ”La Cabine”, sous fond de guitares (très) sourdes, et  d’autres en bois qui claquent avec un texte que Bobby Lapointe ne renierait pas, en version plus sensuelle que sec su(r) elle. Evidemment, on se laisse gagner par les duos de voix qui font mouche sur les claviers malins et doux, ou par les percus minimales jouées certainement debout mais les guitares volontairement très discrètes et/donc très classes sont tout bonnement enchanteresses.

Quand les professionnels jouent aux amateurs pour la beauté du geste, c’est toujours gagnant. On pense, bien sûr, au toujours ”Clair” de JP Nataf (oh ce ”Banquises” qui lorgne, du moins veut-on croire, sur le ”À Mandoline”) ou au récent bancal et divin Silvain Vanot, ”Ithaque”.

On pourrait égrener tous les titres (encore un ? Le ludique ”Papier Mâché”, cœurs et chœurs à tomber), ils recèlent tous des beautés cachées suspendant le temps (”Seule”, allez).

J’aurais bien du mal à les voir sur scène mais j’imagine que ce doit être drôle, passionnant et certainement touchant. En tout cas, pendant que j’entends les rochers de Stockholm sauter à grands coups de dynamite sous mes pieds,  Armelle Pioline, Julie Gasnier et Michel Peteau, font exploser plus sûrement mon petit cœur de beurre… plein de muguet.

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