Loading...
Disques

Black Francis – Bluefinger

BLACK FRANCIS – Bluefinger
(Cooking Vinyl / PIAS) [site] – acheter ce disque

BLACK FRANCIS - BluefingerBon, on reprend les comptes : voilà déjà le douzième album de Frank Black depuis la séparation d’avec les Pixies si l’on exclut lives et compilations… douze albums donc avec du bon, voire du très bon ("Teenager of the Year"), du sympathique ou du plus dispensable. Enfin, ce n’est pas tout à fait exact puisque "Bluefinger" n’est pas un album de Frank Black mais de Black Francis, le pseudo que celui-ci utilisait au sein des Pixies ; alors Mister Thompson a-t-il à cœur de montrer qu’il fait un retour à ses premières amours punks, ou peut-on supposer que certains de ces morceaux auraient pu garnir le projet avorté d’un nouvel album du groupe de Boston ? Toutes les hypothèses sont possibles…

Le fait est que le disque marque un net retour du chanteur du côté du punk, comme l’ont montré ses récentes prestations scéniques. Celui-ci déclare d’ailleurs qu’il a été fortement influencé pour l’écriture de l’album par la personnalité de l’artiste punk néerlandais Herman Brood et reprend l’un de ses titres "You Can’t Break a Heart And Have It", nerveux à souhait. Dans un même registre – morceaux efficaces, basse appuyée, guitare incisive – on appréciera "Captain Pasty", "Threshold Apprehension" (et le plaisir de retrouver Black Francis bien en voix) ou "Tight Black Rubber". On est également tenus en haleine par quelques ballades au rythme enlevé (et en particulier "Angels Come to Comfort You" dont la fin éthérée et synthétique rappelle certains morceaux de "Bossanova" ou de "Trompe-Le-Monde"). On regrettera juste que deux titres un peu mous du genou ("Lolita" et "Discotheque 36") viennent faire redescendre la tension et la qualité d’un album sinon plutôt convaincant et on se consolera juste avec "She Took All The Money" et ses Sha-la-na-na délicieux. Bref, "Bluefinger" n’est pas un album irréprochable mais marque un sursaut plutôt bienvenu dans la carrière tortueuse de Frank Black Francis.

Christophe Dufeu

A lire également :
Chronique de "Dog In The Sand"
Chroniques de "Black Letter Days" et de "Devil’s Workshop"
Chronique de "Show Me Your Tears"
Chronique de "Honeycomb"
Chronique de "Fast Man Raider Man"
et aussi :
Concert au Batofar (2003)
Concert au Paris Paris (2007)

Captain Pasty
Threshold Apprehension
Test Pilot Blues
Lolita
Tight Black Rubber
Angels Come to Comfort You
Your Mouth Into Mine
Discotheque 36
You Can’t Break a Heart And Have It
She Took All The Money
Bluefinger

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *