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Debmaster – Marvelous Dump

DEBMASTER – Marvelous Dump
(Hip Notik Records) [site] – acheter ce disque

DEBMASTER - Marvelous Dump Allez savoir pourquoi, les principales discussions qui ont précédé la sortie de ce disque ont porté sur les couleurs chamarrées de la pochette.

Elle est pourtant très bien cette pochette, et pas si surprenante si l’on se rappelle l’image humoristique et décalée, qui ornait déjà l’album précédent. Et puis surtout, et comme l’indique fort bien que le titre, elle donne le ton de cette nouvelle sortie, elle annonce on ne peut mieux son contenu musical : dingue, complètement dingue. Dérangé au propre comme au figuré, tout en électronique ludique et naïve, en overdose de beats tordus qui vous agressent les oreilles, mais qui savent également se rendre terriblement attractifs. Comme sur « Monster Zoo », donc, Debmaster cherche le hit et la satisfaction immédiate, mais sans renoncer au bruit, aux parasites et aux scories. Il nous emmène dans un monde de délire dont Super Mario et le hip hop (représenté par une poignée de MC’s, dont les habitués Existereo et Innaspace) se disputent la suprématie.

Notre beatmaker angevin entreprend de réconcilier ces deux musiques électroniques qui ont eu, naguère, le malheur de divorcer : la vulgaire, la pêchue qui fait danser le Macumba ; et celle, sale et compliquée, qui a tant contribué au bonheur des nerds. Et il y parvient presque. D’accord, c’est vrai, il faut l’admettre : parfois c’est trop. Ces beats déglingués qui donnent envie de bondir aussi niaisement qu’un danseur de pogo, sont épuisants. A mesure que le disque égrène ses titres rentre-dedans, on perd pied, on plie, on supplie, on crie grâce. Mais après, ça repart, et on goûte ce disque pour ce qu’il est : un vrai cauchemar pour les mauvais coucheurs et pour ceux qui boudent leur plaisir.

Comme l’alcool, « Marvelous Dump » gratte les gosiers, il génère des maux de tête et il fait voir des éléphants roses, mais il est addictif et pourrait bien devenir le meilleur compagnon de nos folles soirées. A consommer avec beaucoup de modération, donc. Ou sans la moindre, c’est selon.

Sylvain Bertot

A lire également, sur Debmaster :
la chronique de « Monster Zoo » (2006)
Let’s Go John
Suicide City (feat. The Mole)
G.S Warriors
Beat Delight
F.T.P.
Superman
Iron Flowers
Pimp Time
BasStaR
Crash Your Sport Car
T’Inquiète
Hell Spring
Bedmaster
Cold Crush (feat. Existereo, Innaspace & Phever)
Joakim in a Tree

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