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Disques

Freschard – The Best

Freschard, toujours la meilleure des meilleurs pour une pop mineure et marginale pleine de cœur à chœurs.

Dans la tourmente des sorties Brinkso-freschardiennes, on est souvent un peu submergés. On n’a pas encore totalement digéré « The Best », en décembre, que Stanley Brinks sort déjà en cette fin d’été… « Happy New Year » chez Fika Recording.

Comme toujours on est dans les fondamentaux : bonne humeur, joie du jeu et du chant et, cerise sur le gâteau, cette guitare de Stanley Brinks (André Herman Düne) pour laquelle on s’est damné il y a déjà plus de vingt ans et toujours pour notre plus grand plaisir.

Certains composent pour faire œuvre, d’autres le font pour la joie de chanter, voire, comme Freschard sans doute, de faire, aussi, chanter le public. C’est immédiatement ce que l’on pense en entendant The Best, la chanson, avec ces cuivres et surtout ces chœurs qui ne demandent qu’à être repris. Au-delà de l’anecdote, il y a bien une philosophie du partage et de l’être-ensemble, plus profonde que la simple contingence enregistrement-tournée. C’est pourquoi on sera toujours attaché au duo Freschard/Brinks, à des rencontres renouvelées et qui ne capitalisent pas, ne cristallisent pas leur pratique sur des succès passés mais sur une œuvre toujours en mouvement, faite de hauts et de bas.

Alors on trouve des titres plus anecdotiques comme Bob avec un solo tranquillou (ou early jazz), Gravely Ground ou encore Bananas (et si un air de Woody Allen planait sur cet album ?).

Dans le registre léger, on aime Peru, chanson apéritive, calypso de loin et rappelant les guitares claires et joyeuses de Jonathan Richman, qui nous fait monter en bouche, en plus, le goût sucré du Martini.

Lovesick Blue est, avec The Best, le meilleur titre du disque, avec comme atouts la lenteur de tempo et la beauté de l’interprétation de la voix.

Without Music charme par ses cuivres graves et ses percussions sympa, et Nightmare s’invite dans la mémoire avec son « like a loop », boucle chantée entêtante.

On bloque aussi sur Explain avec son break « clic » et la guitare jouée au bottleneck (toujours la piste d’un retour à la guitare herman-dünesque sur les derniers albums du duo Brinks/Freschard) qui nous offre par ailleurs un superbe solo.

Enfin, toujours ce final marquant sur la dernière chanson, Angels of my heart avec sa conclusion qui pétille d’harmoniques. C’est beau comme une nuit d’été.

Contre la 1984isation des esprits et ce monde toujours de plus en plus formaté dans l’horreur, plébiscitons une fois de plus Freschard et Stanley, esprits forts des marges.

Avec l’aide de Johanna D., meilleure parmi les meilleures.

“The Best” est sorti en numérique et CD-R en décembre 2024.


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