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Concerts

Elista – Concert au Chabada (Angers), 12/03/2004

ELISTA / HAWKSLEY WORKMAN – Le Chabada (Angers), 12/03/2004

Il en va d’Elista comme d’un vin de table : on ne sait jamais trop pourquoi on y revient mais la bouteille défile. Et pendant six mois, chaque samedi, on rachète la même cuvée au Super U du quartier. Blasé que l’on est de notre manque d’originalité et/où d’ambition. Voici donc, imagé, l’accueil réservé cet automne, lors de sa sortie, par ma platine cd à « Elista » (album éponyme). Il m’est d’avis qu’en vacances dans le Libournais, j’aurais la curiosité d’aller marcher cinq minutes sur les coteaux ensoleillés qui ont un temps abrité mon compagnon de route. Aussi, après une tentative avortée pour cause de déplorable sonorisation à la Cigale (lors du Festival des Inrocks en novembre) pouvais-je ce soir juger sur pièces des qualités du combo. Qui plus est au Chabada, salle qui, pour la fréquenter très régulièrement, jouit d’une qualité acoustique inattaquable. L’occasion était belle également d’apprécier les qualités scéniques d’un Hawksley Workman précédé sur ce point d’une solide réputation. Pas de grandes surprises en fait. Elista se présente sur scène comme en studio, simple et sincère. Malgré un choix de son très en dedans, alors qu’on aimerait être plus porté et enveloppé par les distorsions des guitares, les chansons gardent leur entrain naturel. On regrette, comme sur disque, que le groupe défende une orientation plus chanson que rock. Au vu des compositions et des textes, on sent que le quatuor gagnerait à plus d’intransigeance. A trop vouloir plaire… on risque de perdre son âme. Si Elista n’en est pas encore là, que dire du canadien Workman qui a travaillé d’arrache-pied à devenir le nouveau Bono. U2… toi aussi ? Toi aussi, calibre ton show pour les stades (mais bon là on est 400 !). Toi aussi, fais le beau (et que je me charge du solo de batterie). Toi aussi, use et abuse de la corde (vocale) sensible… Tout est nickel, « ça joue » comme on dit. Rien à redire au niveau technique, l’émotion n’est parfois pas loin. Mais décidemment le rock « à l’américaine » où rien ne déborde, rien ne dépasse et où tout s’annonce on préfère éviter. Dommage de tant calibrer son talent. Son dernier album « Lover/Fighter » nous avait pourtant mis la puce à l’oreille avec ses relents de Simple Minds. Esprit simple ou pensée unique ?

Pimousse

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