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Concerts

Kid Bombardos, release-party à Bordeaux, le 18/11/2011

Le monde était une fois de plus au rendez-vous au Krakatoa pour fêter les enfants prodiges. Les Kid Bombardos succédaient aux Crane Angels pour célébrer la sortie de leur premier album, « Turnin’ Wrong », suite logique du bon EP « Sundays » qui datait de quelques mois. Pour les accompagner, les jeunes Bordelais ont fait appel à des amis, les Good Old Days et le duo pop Minuscule Hey.

Les Good Old Days arpentent les scènes bordelaises depuis un certain temps. Toujours bien placés dans les espoirs du milieu rock local, ils peinent à concrétiser les espoirs portés en eux. Pas grand chose à redire sur leur musique, une pop bien rock, quelques accents américains et des échanges d’instruments qui se passent bien, mais il manque une étincelle, un titre qui fasse passer la seconde. Good Old Days, oui, mais ce titre a trop un parfum de nostalgie sans reliefs et sans contraste pour réellement convaincre.
Le duo Minuscule Hey est sans doute un des groupes que j’avais le plus souvent ratés en concerts ces dernières années. Ils ne sont pas forcément basés à Bordeaux, donc un peu moins présents que d’autres groupes ; j’étais même abonné à leur newsletter (mais là, je soupçonne quelqu’un de l’avoir fait à ma place). Bon, tout ça pour dire que.. eh bien c’est pareil que ce que j’ai toujours entendu d’eux. C’est pop, il y a une boîte à rythmes, ce qui me chagrine toujours un peu, il y a des chorégraphies minimalistes, mais ça ne prend pas du tout sur moi, sauf à la fin sur quelques classiques (ou dirons-nous, chansons que j’entends de loin en loin depuis longtemps). Je ne m’ennuie pas tout à fait, mais ça ne me passionne pas non plus. Damned !
Kid Bombardos (Thomas)
Les Kid Bombardos font leur rentrée quelques minutes après, devant un public juvénile (suffisamment pour que je me sente un peu vieux) et conquis d’avance. Les quatre jeunes gens ont assurément envie d’en découdre, et commencent le set pied au plancher. Si c’étaient des boxeurs, on crierait au suicide et à l’essoufflement précoce, mais ils sont jeunes et ont la fougue et l’endurance qui va avec. Ils ont aussi de très bonnes chansons, une belle confiance en eux, qui frôle parfois l’arrogance, mais il en faut et elle se mérite. Et pourtant, je ne rentre pas complètement dedans, c’est bien, très bien, mais… Je mets le doigt sur le « problème » le lendemain. Les Kid Bombardos sont tout en force brute, ils cognent, débitent des chansons en deux minutes, là où elles devraient peut-être se teinter de nonchalance, de je-m’en-foutisme. Parfaitement en place, excellents musiciens, ils en oublient de séduire, de faire l’effort de se montrer, sinon vulnérables, mais en tout cas chaloupés. Non, ils sont directs, forts et bruyants, le public s’excite rapidement et ça se transmet rapidement à la scène. Jean Baudrillard a dit « Il y a une façon nerveuse, et une façon langoureuse, de faire de la politique, comme de faire l’amour. La rencontre des deux donne les plus beaux effets, ou les plus beaux enfants. » Si l’on pousse l’analogie à leurs chansons, je peux dire qu’ils ont assurément la façon nerveuse, et que lorsqu’ils auront la façon langoureuse, alors les Kid Bombardos seront vraiment incontournables.
Kid Bombardos (Vincent)
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