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Benjy Ferree – Come Back to the Five and Dime Bobby Dee Bobby Dee

BENJY FERREE – Come Back to the Five and Dime Bobby Dee Bobby Dee
(Domino / PIAS) [site] – acheter ce disque

BENJY FERREE - Come Back To The Five And Dime Bobby Dee Bobby Dee Benjy Ferree est un songwriter basé à Washington, et pour son deuxième album, après "Leaving the Nest" paru en 2007, il a choisi de faire référence à Bobby Driscoll, interprète de Peter Pan pour Disney en 1953, avant de se faire virer tout bêtement pour avoir grandi et eu de l’acné (pour info, il mourut sans-abri dans les rues de Manhattan à 31 ans).

Notre artiste a eu l’idée d’écrire un disque qui retrace donc le destin tragique de Bobby. Si la première écoute est un peu déroutante, tant les titres semblent s’éparpiller, lorsqu’on réécoute le disque, il émerge des pistes, des points communs (autres que l’histoire de Bobby Driscoll) qui guident un peu l’auditeur. Benjy Ferree va souvent au contact des différents courants de la musique américaine, avec une prédilection toute particulière pour la soul et le blues. Sur "Big Business" ou "Pisstopher Christopher", les guitares se font grasses et râpeuses, la voix moins caressante. Puis notre songwriter retrouve les disques de soul de ses parents (sur "Zipperface Blues", on effectue un vrai flashback dans les années 50-60), et ça s’entend très bien sur "Fear", "When You’re 16" ou "Whirlpool of Love". Malgré un timbre de voix qui n’a rien d’exceptionnel, le songwriter s’en sort bien, avec un habillage des chansons joliment rétro, entre choeurs sirupeux, mélodies souvent efficaces et plus globalement un feeling qui réussit à faire d’époque sans sonner toc. Et ces ingrédients, Benjy Ferree n’hésite pas à les incorporer dans des titres plus pop, dans une veine proche de ce qu’a pu faire Weezer à ses débuts, sans que leur attrait se dilue de trop. Certes, "Tired of Being Good", "I Get No Love" ou "Come to Me, Coming to Me" ne sont pas les meilleurs titres du disque, mais témoignent d’une volonté louable de varier les plaisirs. Finalement, dans cet inventaire de différents courants musicaux, on peut rapprocher Benjy Ferree de la démarche de Conor Oberst. Et ça lui va bien, et si forcément l’atmosphère du disque est plutôt mélancolique étant donné le sujet, bien des titres portent en eux les germes d’un bon songwriter, suffisamment ambitieux pour s’être lancé dans un disque long et narratif, et suffisamment doué pour rendre le tout agréable et motivant pour connaître la suite.

Mickaël Choisi

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A lire également, sur Benjy Ferree :
la chronique de « Leaving The Nest » (2007)

Tired of Being Good
Fear
Big Business
What Would Pecos Do ?
Blown Out (Gold Doubloons and Pcs of 8)
The Grips
Iris Flowers
I Get No Love
Come to Me, Coming to Me
Whirlpool of Love
Pisstopher Christopher
When You’re 16
Great Scott !
Zipperface Blues

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