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Interviews

Chicros – Interview

CHICROS

Originaires de la banlieue ouest parisienne, pas loin de Versailles, les Chicros viennent de sortir sur leur propre label (Chicrodelic) leur troisième album « Radiotransmission » qui brasse une multitude d’influences pop parfaitement digérées. Grands dévoreurs de sons et de disques, chasseurs de mélodies infatigables, fricotant de loin avec la scène psychédélique parisienne, ces freaks naviguent dans les eaux arty de la capitale. Il était temps de les ferrer.

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Appartenez-vous à la même communauté de musiciens que celle qu’on retrouve sur la compilation « Voyage » ?

Mathieu : « Voyage » c’était la première sortie d’un autre label, Pan European Recording, qui n’a pas grand-chose à voir avec les Chicros à part le fait qu’il s’agissait de réunir tous les groupes dont ils comptaient sortir les disques par la suite (Aqua Nebula Oscillator, One Switch To Collision…) et aussi d’autres gens qui sont des potes comme Etienne Jaumet, Lisa-Li-Lund et nous parce qu’on se retrouvait tous sous cette bannière du psychédélisme. Un deuxième « Voyage » va arriver d’ailleurs, à la demande d’un label canadien, avec les mêmes artistes et des nouveaux. Entre temps, nous avons monté notre label « Chicrodelic » pour défendre notre vision du psychédélisme qui est plus pop, plus douce, plus mélodique.

 

Comment expliquez-vous ce revival psychédélique ?

Philippe : En fait, nous on utilise le terme psychédélique à défaut d’utiliser le terme expérimental pour faire ce qui nous plait vraiment et sans contrainte. Un groupe comme Aqua Nebula Oscillator sonne vraiment psychédélique au sens défonce du terme.

Mathieu : Ça ne veut pas dire grand-chose « psychédélisme » parce que si on prend l’affiche de Woodstock, on se rend compte qu’il y avait des choses très diverses comme The Incredible String Band, Santana et The Who. Donc, tous ces groupes parisiens ont en commun le goût d’une pop pas calibrée FM. Psychédélisme, c’est juste un autre mot pour dire libre.

 

Est-ce que vos goûts musicaux sont aussi marqués que la façon dont sonne votre musique ?

Mathieu : On est très éclectiques et on n’est pas restés coincés dans les années 60 même si on continue de penser que c’était l’âge d’or. Depuis qu’on se connaît avec Philippe, on a fait la découverte de la musique et de la défonce… C’est un peu indissociable, en fait.

Philippe : Je ne suis pas d’accord avec ça. Pour moi ça ne va pas de pair. La musique est liée à des moments de vie, des souvenirs forts. C’est donc plutôt la découverte de la musique tout court qui te marque et qui conditionne ta façon de jouer.

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Donc vos plus grosses claques musicales, fondatrices en quelque sorte, viennent de la période psychédélique ?

Mathieu : Je sais que je suis toujours revenu vers ça. Quand j’étais petit, j’écoutais les Beatles, après plutôt les Boo Radleys et maintenant quand j’écoute de l’acid house, c’est le côté acide qui m’intéresse.

Arnaud : On joue de la musique depuis longtemps, avant même de parler de cette scène psychédélique qui est en train de se former et j’espère qu’on en fera encore bien après. Donc, on n’a pas l’impression d’appartenir à une communauté particulière.

Mathieu : On se réjouit qu’il y ait un intérêt aujourd’hui pour cette scène-là mais ce n’est pas nouveau. On se sentait isolés quand on habitait à Viroflay et qu’il n’y avait pas beaucoup de gens qui prenaient autant la musique au sérieux que nous. Après, une fois arrivés sur Paris, on a facilement rencontré d’autres mecs qui faisaient une musique différente mais qui avaient les mêmes idées. Et bien au-delà de Pan European Recording d’ailleurs. C’est pour ça que je dis que ce n’est pas une communauté mais un faisceau de communautés différentes qui peuvent converger.

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