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Disques

Jonathan Richman – O Moon, Queen of Night on Earth

Jonathan Richman - O Moon, Queen of Night on Earth

C’est Philippe Dumez qui m’avait mis la puce à l’oreille sur son blog : le vieux corniaud de Jonathan Richman a sorti un nouvel album, en catimini, sans le dire à personne. Il ne doit pas y avoir de service de presse chez Vapor Records et comme Jonathan se moque de toute promo et part en tournée quand ça lui chante, c’est difficile de suivre rigoureusement « l’actu » de Jojo. En même temps, Jonathan , c’est un peu le changement dans la continuité. Avec ce nouvel album « O Moon, queen of night on earth » on reste donc dans l’athmosphère nocturne du précédent « Because her beauty is raw and wild » : motifs crépusculaires, légère réverb dans la production donnant l’impression d’avoir été, non plus enregistré dans la cuisine façon « Rock n’ Roll With The Modern Lovers », mais plutôt dans un appartement (studio?) abandonné. Bien sûr, on retrouve Tommy Larkins à la batterie, de plus en plus présent sur disque comme sur scène, et principal protagoniste de « Winter Afternoon by B.U. In Boston » qui ouvre magnifiquement la face B. Il y a aussi, comme toujours, quelques paroles égrainées en italien sur « We’ll be the noise, we’ll be the scandal » et un titre en français « Sa Voix M’Attise ». D’ailleurs, de quelle chanteuse à la « voix olive » peut-il bien parler ? Et puis, il faudra un jour se pencher sur les adjectifs fruitiers qui émaillent les chansons de Jonathan (genre la peau « avocado » dans « Pablo Picasso »). Les ponctuations-interventions de ses potes (un peu d’accordéon, un mini choeur, une viole de gambe…) semblent sinon improvisées, du moins captées sur le vif, dans une athmosphère laidback reposante, comme l’après dîner sur une terrasse un soir d’été. Il n’y a pas de relecture de vieux titres mais « My Affected Accent » sonne comme du early Jonathan voire du Modern Lovers débranché.

Bref, rien de neuf sous la lune de Jonathan mais il nous donne encore une très belle collection de chansons romantico-bizarres, très libres, naïves et personnelles à l’image de la pochette dont je me suis laissé dire qu’elle serait peinte par le maître lui même. Depuis l’avant dernier album, Jonathan sent un peu le sapin et nous montre plutôt sa face sombre. Ne boudons pas notre plaisir, mais on a hâte de retrouver les albums lumineux de Jojo.

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