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Disques

Pain-Noir – S/T

Pain-Noir - Pain-Noir

La fin de St Augustine, suivie de l’émergence de Pain-Noir : un volcan s’éteint, un autre s’éveille disait la pub, hum. Dès l’écoute des premières chansons, les retrouvailles avec la plume de François-Régis Croisier sont pourtant envoûtantes. Le français est l’unique langue de ces chansons, et cela sonne comme une évidence : Pain-Noir est le projet d’un songwriter unique, qui n’a pas son pareil pour faire beau, mettre de l’émotion tout en maîtrisant parfaitement le dosage entre l’expression pop et folk et le poids des mots.

Profond, le disque l’est assurément : on s’y sent vite bien, on y retourne souvent pour retrouver cette sensation de plénitude, ces atmosphères qui savent aussi bien installer un brouillard dense que des percées de soleil, cette voix d’une belle gravité. Les amours musicales (multiples) du Français se ressentent par petites touches dans les mélodies, un peu de Bill Callahan par-ci, un peu de Grandaddy par là, pour un rendu singulier par sa force émotionnelle, cette homogénéité qui fait que l’on s’attache à chaque titre. De la gaîté de “Passer les chaînes” à la sobriété embrumée de “De l’île”, de la simplicité folk de “Le jour point” au somptueux “Pain Noir (le soir)”, François-Régis Croisier instaure un univers qui ne ressemble qu’à lui, avec des textes en français qui gardent exactement ce qu’il faut de mystère pour que l’on y revienne avec l’attention qu’ils méritent. On y retrouve aussi la même sincérité, la même générosité, la même authenticité qui prévalaient dans St Augustine, qui font que l’on rêve nous aussi de Pain-Noir, de ce disque aux mille nuances. Quoi qu’il en soit, ce projet unique rappelle à quel point son auteur occupe une place à part parmi les “songwriters” de chez nous.

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