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Concerts

Petit fantôme, Rock School Barbey (Bordeaux) le 18/01/2018

Petit fantôme, le projet mené par Pierre Loustaunau, avait connu déjà une remarquable première étape avec “Stave”, qui remonte toutefois à 2013. “Un mouvement pour le vent”, sorti à l’automne, confirme le talent du Français pour offrir une pop à guitares unique, qui se mélange allègrement à d’autres influences (des claviers que l’on ne s’attend pas à entendre, des notes un peu hip-hop ou chillwave). Dans l’interview qu’il nous a accordée (à venir dans nos pages), Petit Fantôme avait insisté sur l’apport du live et le côté rock.

Il a fallu attendre la fin du set de Calypso Valois (à la ville, la fille d’Elli et Jacno) pour valider cette affirmation. La jeune Française a déroulé un set majoritairement saboté par un mix qui a fait disparaître sa voix sous le trio guitare-basse-batterie. Rien de très marquant ne m’a toutefois retenu plus de 25 minutes, et c’est donc le signal pour aller attendre sagement la suite dans le hall, parmi une foule nombreuse et des têtes connues (l’ancien collectif Iceberg est ainsi bien représenté).

Petit fantôme 

L’entrée de Petit Fantôme se fait sur les claviers de “Je m’abîme”, et de suite les promesses de Pierre Loustauneau se vérifient : les cinq musiciens envoient un sacré mur du son, à la fois puissant et généreux, avec Vincent Bestaven (Botibol) à la basse, la guitare de Sam Fleisch, Félix Buff à la batterie et Matthieu Hauquer (trompette et autres). Le chanteur virevolte, et son plaisir manifeste est vite contagieux, confirmé sur une version de “L.” survitaminée. Le set est parti sur des bases très élevées, avec une dimension pop sublimée par une volonté de monter dans les tours.

Petit fantôme

Dès le premier tiers du concert, on a ainsi droit à un “Easy Come, Easy Go” de tous les diables, hymne pop qui… déclenche un pogo à la fois inattendu et qui vient agréablement secouer le milieu de la fosse, avant que le groupe ne nous envoie un formidable “Libérations terribles” à chanter à pleins poumons. Totalement détendu, Petit Fantôme a le public dans la poche et pioche dans ses deux albums pour entretenir l’énergie d’un concert qui emporte tout sur son passage. “Aitatxi”, “Couvre-moi” et une reprise de Balavoine (“Je suis fou”) amènent vers une fin plus légère, avec la venue de Calypso Valois puis un “Peio” en apesanteur. Petit Fantôme est vraiment devenu grand, et c’est sur scène que cela s’entend le plus.

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