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Rubin Steiner – Interview

De quelles couleurs sont les caméléons? A vrai dire, on est aussi embêté pour répondre que pour ranger Rubin Steiner (Frédéric Landier dans le civil, citoyen de Tours) dans une case. Sa musique mélange sans complexe électro, pop, jazz, hip-hop, easy-listening (complétez la liste). Les choses se compliquent sur scène: un tromboniste et un contrebassiste rejoignent Steiner tandis que défilent des images vidéos. Drôle de puzzle… Dans la loge, avant un concert au Trabendo (Paris), l’ami Rubin tente de nous aider à comprendre: de quelle couleur est-il?

C’est une impression ou vous tournez beaucoup?
En un an et demi, on a fait environ 80 dates. C’est pas mal… On part la semaine prochaine en Turquie, peut-être les Etats-Unis l’an prochain. On tourne!

Lorsqu’on écoute l’album, on ne s’attend pas à voir un quartet ni à entendre un son si puissant et dansant…
Oui, les gens nous font souvent la remarque. Ca va aussi dans l’autre sens, d’ailleurs : on nous découvre en concert, et on est surpris par l’ambiance du disque. En fait, au début, je voulais faire des albums jolis, au son très propre. « Wunderbar Drei » sonne encore très jazz. Mais maintenant, je cherche davantage à salir les sons… Et pour le prochain album, je m’oriente vers un son plus dur, brut, énervé.

Et l’usage de la vidéo sur scène ?
On a un VJ (vidéo-jockey), François. Il m’a accompagné avant la formule quartet. Ce qui est original, c’est qu’il mixe les images en direct pendant le concert. Il est présent sur scène, il envoie même des sons. Ses images collent bien à ma musique: des images d’archive noir et blanc, des plans de grèves, de manifs, de marches…

Pourquoi avoir fait remixer « Guitarlandia » (un titre de l’album « Wunderbar Drei ») par d’autres artistes ?
C’est une idée de la maison de disques… Je connais et j’aime vraiment les groupes qui remixent le titre mais… ce n’est pas un disque de moi. Je ne me sens pas particulièrement fier ni concerné.

Revenons à toi, alors. Comment composes-tu ?
Je compose tout seul devant mon ordinateur, avec mon synthé et ma boîte à rythme. Au début, sur scène, je me produisais donc seul. Jusqu’à ce qu’un jour, l’organisateur du festival des Vieilles Charrues m’invite à inviter des potes pour meubler un peu la scène, assez grande. C’est comme ça que Sylvestre (ex Forguette mi Note, à la contrebasse) et Benoît (au trombone) m’ont rejoint. On a beaucoup improvisé et ça s’est bien passé. Alors on a continué. On improvise toujours beaucoup, par dessus les boucles.

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