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Disques

Troy Von Balthazar – It Ends Like Crazy

Troy Von Balthazar - It ends like crazy

Quiconque a eu la chance de voir Troy Von Balthazar sur scène en garde forcément le sentiment d’une sensibilité à fleur de peau, d’une interprétation fragile qui s’impose immédiatement, d’un travail d’orchestration qui tend vers l’orfèvrerie. On se souvient encore de ce concert de Chokebore, grand groupe des années 90 malheureusement pas assez reconnu encore à ce jour, c’était à la Machine du Moulin Rouge en 2011. Ils avaient été plutôt généreux sur les vieux titres mais aussi quand ils devaient interpréter ceux de leur dernier EP « Fall Out Best ». Une soirée placée sous le signe d’un best-of de haute tenue pour des morceaux devenus intemporels. Il y a eu aussi ce soir-là, il y a deux semaines à la Maroquinerie, où Troy Von Balthazar nous jouait ces plus belles mélodies lo-fi composées en solo depuis 2005.

Ce fut l’occasion inespérée de se plonger dans son nouveau disque, « It Ends Like Crazy » dont les arrangements tristes hantent tranquillement nos matins de démotivation devant une tasse de café. Si le songwriting mélancolique de ces treize nouveaux titres est aussi précieux que celui de son sur premier album, c’est que le peu d’instruments sur lequel il est construit – une Fender Telecaster, pas mal de pédales d’effet, un synthétiseur et une guitare folk de temps en temps – met parfaitement en valeur l’indéniable beauté de ces chansons enregistrées en plein cœur du Limousin. Troy Von Balthazar a l’habitude de se poser au quatre coins du monde pour composer seul sa musique.

Est-ce la solitude et le froid de la campagne qui ont poussé Troy Von Balthazar à écrire certaines de ces chansons les plus tristes ? Nous ne le saurons probablement pas, même si la simple énumération des titres semble confirmer cette hypothèse : « Rain Saves Lives », « Lullaby For Psycho », « Big Fat Tear », « Hell » … Il n’empêche, ce côté à la fois touchant et cafardeux que l’on entend sur son dernier disque se ressentait aussi lors de ce concert, le 29 avril à la Maroquinerie. Et si la salle n’était pas pleine pour Troy Von Balthazar, ceux qui étaient là demeureront probablement fan de l’artiste jusqu’à la fin de leurs jours.

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